samedi 15 décembre 2012

L’HYPOKHÂGNE & MA SOCIABILITÉ



A STRANGER IN A STRANGE WORLD 


Je vais uniquement consacrer cet  article à mes impressions personnelles j'espère vraiment que ceux qui veulent se lancer dans une prépa l’an prochain ne seront pas découragés parce qu’une prépa c’est extrêmement enrichissant, la quantité de choses apprises est sans précédent.
C’est vrai que j’ai souvent eu des problèmes pour m’intégrer mais là, c’est comme si les gens ne faisaient aucun effort. J’ai  toujours du mal à aller vers les gens mais dans le fond je suis plutôt quelqu’un sociable hormis mes amis sûrs comme on dit  je ne vais pas chercher à me faire des amis partout où je vais contrairement à d'autres. Mes vrais amis donc, je peux les compter sur les doigts de ma main, sans aucune hésitation. Ce qui est assez bizarre c’est que je suis quelqu’un de vraiment gentil, de drôle mais si tu ne montres pas aux gens ce que tu es, eux n’iront pas chercher. Tu es là, parmi tant d’autres et tu fais ta vie, après tout, qui se souciera de toi ? Personne  je l’ai appris à mes dépens.. Et étudier à Paris ne facilite pas les choses, moi qui en rêvais, j’ai vite déchanté…

LA CHUTE

- L’ambiance n’a rien d’enviable du milieu d'où je viens. Des groupes se forment, et impossible d’y pénétrer d’autant plus si tu ne fumes pas, si tu ne bois pas, si tu ne sors pas tous les vendredi et samedi soirs…


- Les différences socio-culturelles sont énormes. Depuis la rentrée j’ai parlé à peu près tout le monde de ma classe même si ce n’est qu’un bonjour bref ou une question futile qui m’a été posée et au fur et à mesure, au bout de trois mois de prépa je me rends compte et c’est malheureux mais on m’a menti lorsque l’on me disait « tu verras, tu te feras des amis à vie en hypokhâgne » des amis à vie m’a-t-on dit.. Eh bien, pour le moment même un ami tout simplement je n’en ai pas. Les gens te parlent par intérêt, se fient aux premières notes des DST, khôlles, et s’ils voient qu’il n’y a rien à gratter, à usurper, on te jette comme une malpropre, on te laisse sur le bas-côté de la route. Mais ce que ces gens ne savent pas, c’est qu’une note surtout les premières ne veulent strictement rien dire et je suis très bien placée pour l’affirmer (tenez, l’an dernier, je ne brillais pas des masses en philo j’avais 5 de moyenne du moins au premier trimestre et au bac, devinez avec combien j’ai fini ? 17, qui l’eut cru ? Qui l’eut imaginé ? Surement pas moi !) Ils ont stupides, se fier aux apparences est une chose toujours décevante et pire, trompeuse.
En fait, j’avais idéalisé Paris et les parisiens et j’ai eu tort parce qu’ils n’ont rien d’enviable, absolument rien. Je me suis également rendue compte que vivre à Paris je ne le supporterais surement pas à cause du manque de convivialité. En banlieue, vous m’excuserez du cliché mais tout le monde se connait, il n’y a qu’à aller au centre commercial, magasin le plus proche ou même au centre-ville et vous croiserez obligatoirement une personne avec qui parler de tout et de rien. Cela fait trois mois que j’étudie à Paris et toujours rien, c’est chacun pour soi et Dieu pour tous. Les parisiens sont égocentrés (ne me blamez pas pour ce que je pense, même s’il est vrai que tous ne le sont pas cela concerne uniquement ceux que moi j’ai rencontré) ils ne se soucient pas de vous, peu leur importent que vous habitiez un HLM, une tente, une cabane. Ceci dit, je ne regrette absolument pas mon choix d’avoir mis un lycée parisien, et d’avoir été acceptée car sans ça, je serais restée coincée dans cette illusion que Paris c’est le must, c’est « the place to be » Jamais je n’aurai pris conscience de tout cela, et de tant d’autres choses encore.
Vous savez quoi, la solitude on apprend à la supporter, à ce que je sache, personne n’est mort de solitude. C’est probablement mon côté misanthrope qui prend le dessus mais c’est comme ça, je n’y peux rien. J’étais très enthousiaste à l’idée de « recommencer à zéro » dans la mesure où, je ne connaissais personne de ma nouvelle classe, je m’étais dit que c’est une excellente façon de me montrer sous mon vrai jour aux gens  mais j’ai tout raté, du moins j’en ai l’impression. Peut-être, que je suis réellement comme ça, qu’il faudrait que j’arrête de me voiler la face, que j’arrête de toujours vouloir changer, devenir quelqu’un d’autre. C’est ridicule, absurde. Pourquoi vouloir plaire aux autres ? Plaire à tout le monde, c’est plaire à n’importe qui. Dans ma nouvelle classe, j’ai parlé avec du monde, mais à mon grand désespoir, peu ont les mêmes centres d’intérêts que moi ; certaines conversations que j’ai avec certaines filles sont complètement inutiles, plates, insignifiantes et j’ai l’impression d’être constamment sur mes gardes de peur de dire quelque chose qui les choquerait. D’autres en revanche, ce sont de vraies conversations que j’ai avec elles, et je suis vraiment moi, je n’ai pas besoin de prendre des ficelles ou quelconque artifice quel qu’il soit ! J’aurai du y penser plus tôt : pourquoi ne pas avoir appliqué la méthode de Nieztsche ? Vous savez, celle où il dit qu’avant d’agir, ou de se livrer à une quelconque activité, on devrait se poser la question : « veux-tu le faire une fois, plusieurs fois, à l’infini ? » Certaines personnes, je ne supporterais en aucun cas de leur parler plusieurs fois, encore moins à l’infini.

Je peux en revanche affirmer que ce qu’on m’avait dit sur les amis et la vie sociale que tu mène avant la prépa. Tout a l’air vrai : si tu as beaucoup d’amis, ce ne sera pas simple de rester en bons termes avec certains… Mais, ce n’est pas un grand souci pour moi, des amis, des vrais sur lesquels je peux toujours compter je n’en ai que très peu donc un de plus, ou un de moins cela m’est complément égal. Depuis un certain temps je me dit que la réussite s’obtenait TOUTE SEULE, et je n’ai pas eu tort, je le maintiens farouchement. Vous ne remarquez donc pas que les gens se fichent royalement que vous réussissiez ou pas ? Lorsque tout va mal, personne n’est là, tous se rient de vous. Quand vous allez bien au contraire, tous s'en contrefiche, personne ou du moins presque personne ne se réjouit pour vous.  A quoi bon forcer les choses ? A quoi bon vouloir plaire aux gens ? Que tu sois toi-même ou que tu te donnes un rôle tu ne plairas en aucun cas à tout le monde. Dans ce cas, autant rester soi-même, cela t'épargneras de faire d’immenses efforts qui ne t’apporteront rien, absolument rien.

Qu’ils aient des idées fausses sur moi ne m’empêchera pas de dormir la nuit. Pourtant, être seule c’est triste ça vous plombe le moral que vous en soyez conscient ou pas, en hypokhâgne, ça a une importance cruciale: vous l’aurez donc compris, ma classe de l’an dernier me manque terriblement, mes amis de l’an dernier me manque, la nostalgie me prend parfois surtout lorsque je vois le peu de solidarité qu’il y a ici entre certains élèves… il est toutefois nécessaire de passer par des moments de doutes, de tristesse, de regrets pour avancer, dans le but de devenir encore plus fort.

* Article plein de contradictions je le sais très bien mais que voulez-vous, je suis en hypokhâgne...

1 commentaire:

  1. Je me retrouve dans la même situation que toi, deux ans plus tard... Finalement je ne suis pas si seule...

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