vendredi 11 janvier 2013

VACANCES, JE VOUS CHÉRIS!

Les vacances sont le meilleur moment pour vous reposer bien sûr mais aussi pour relâcher la pression, se poser les bonnes questions, faire un bilan sur vous, où vous en êtes, où vous allez.
J’ai découvert la raison pour laquelle je ne travaillais pas assez à mon gout, pourquoi j’avais cette impression d’échec qui me collait à la peau. C’est tout simplement parce que depuis le début de mon année d’hypokhâgne, j’ai la sensation de ne pas y être. D’une part tout est allé si vite depuis la fin du lycée ! je me souviens encore si vivement de la semaine d’épreuves du BAC ou encore des semaines de cours, cela me manque oui, et je m’y suis enfermée : il est grand temps d’en sortir et de vivre dans le présent temps dit de l'action, des prouesses. Je ne me sens pas en classe préparatoire ! C’est fou, mais c’est vrai. J’avais une idée si fixe de l’hypokhâgne, on ne me l’avait pas décrite comme je la vis. Ce n’est pas réellement le bagne, je ne croule pas sous les dissertations et les devoirs maisons, tout bonnement parce que mes profs ont décidé de ne plus nous en donner. Chose complètement stupide puisque c’est grâce aux devoirs que l’on progresse ! On se dépasse, un devoir c’est parfois pénible à faire, on s’acharne pour trouver un plan parfait en III parties; on s’en arrache les cheveux, on en rêve, en cauchemarde mais bordel qu’est-ce qu’on est fier de soi lorsqu’il est fini et que le devoir tient la route ! C’est totalement aberrant de ne pas nous donner de devoirs maison qui plus est lorsque l’on est en hypokhâgne. Voilà, une des nombreuses raisons qui fait que je n’ai pas l’impression d’être en prépa. Figurez-vous que j’ai des amis qui sont dans d’autres prépas connues surtout pour leur médiocre taux d’admission à l’ENS mais qui au moins travaillent. Ils ont vraiment l’impression de TRAVAILLER ! Si j’avais choisi l’hypokhâgne c’est entre autres pour me dépasser, voir de quoi je suis capable. Mais là… je trouve  vraiment que c’est du grand n’importe quoi, la faisant dans un lycée parisien assez réputé, les profs ne se soucient même pas de vous peu leur importent que vous progressiez ou que vous restiez au même niveau. La fameuse relation PROF/ELEVE que l’on me ventait n’est qu’un mythe ici. On m’aurait menti !!
C’est une claque que je me prend en fait. Je ne vous en avais pas encore parlé mais dans le lycée où je suis le rapport avec les professeurs n’est pas si chaleureux : certains ne se souviennent toujours pas au bout de 4 mois des prénoms des élèves, d’autres se permettent de ne même pas vous répondre lorsque vous leur dites bonjour ou au revoir. Cela peut paraitre insignifiant, mais ça a beaucoup d’importance pour moi. En bref, les profs hormis deux en ont que faire de vous. Ce qui me révolte par-dessus tout ? Le fait de prôner une politique d’égalité des chances, de mélanges entre la banlieue et Paris. Tout est absolument faux, les profs vous le font très gentiment remarquer (ironie bien entendu) à longueur de temps certains ne manquent pas de vous faire sentir « pas à votre place » bien que cela me répugne, je n’abandonnerai pas. Cela ne fait pas parti de maepersonnalité. J’ai un fort caractère que l’on ne manque pas de ma faire remarquer mais justement, c’est ce qui fait ma force. Je compte bien aller au bout de cette année, et peu importe si je me retrouve dernière au classement général pour ces premiers concours blancs : cela me fera mal, je me sentirai comme une moins que rien, mais c’est une gifle qui me réveillera de cette fainéantise dans laquelle je suis depuis le début de l’année. De plus, un échec en est un véritablement que si l’on reste là où on est tombé, bien plus encore, il n'a rien de fatidique il est plutôt un stimulant car je ne connais personne qui apprécie collectionner les échecs. J’ai comme devise NEVER A FAILURE ALWAYS A LESSON.
La deuxième raison je l’évoque souvent mais je ne veux pas l’admettre sincèrement : j’ai un rapport au passé très compliqué : je ne veux pas, je ne peux pas m’y détacher facilement je souffre comme dirait Nietzsche d’une hypermnésie. C’est seulement cette année que je me rends compte des effets néfastes que cela peut avoir : on a peur d’affronter le futur, on préfère rester dans ce que l’on connait car l’inconnu nous effraie et surtout, on ne sait s’il sera à la hauteur de ce que l’on a déjà vécu. Il faut laisser le passé là où il est, là où il DOIT être. Je dois, il est grand temps que je me lance quitte à ne pas savoir où je vais exactement c’est bien connu, c’est en se trompant de routes que l’on apprend énormément de choses ! Je ne dis pas par là que la prépa est une erreur, ah ça non, JAAMAAAIS la plus grosse erreur aurait été de ne pas y être ! Je dis que même si le futur est inquiétant il faut oser l’affronter car qu’on le veuille ou non, il adviendra bien un jour.