samedi 18 mai 2013

CAN YOU FILL THE SOCIAL GAP?





J'avais déjà vaguement soulevé cette question mais je ne peux m’empêcher d'y consacrer encore un article. C'est une question qui ne trouvera jamais de réponse fixée et absolue. Le débat est sans fin. L'élément déclencheur est une conversation qu'une amie d’hypokhâgne de ma promotion m'a rapportée; Il se trouve que plusieurs élèves sont originaires de banlieues certains plus que d'autres arrivent d'ailleurs très aisément à le dissimuler. Qui n'a jamais dû faire face à la question "Tes parents ils font quoi dans la vie?" Qui n'a jamais senti son cœur battre la chamade, comme s'il était sur le point de transpercer sa poitrine et de s'envoler très haut dans les cieux?  L'embarras, la honte, la sueur, la voix qui tremble...

Je ne l'ai surement jamais dit, mais le premier choc social a été sans aucune hésitation le jour de la rentrée. Oui, oui le tout premier jour. Moi qui fus habituée si longtemps à entendre des prénoms du genre "Fatou, Hélène, Youssef, Sabrina, Mamadou, Katia, ..." d'ordinaire il y a de tout en banlieue absolument tous les prénoms mais sans se mentir les prénoms dits étrangers sont majoritairement écrasants. Cette fois-ci de l'autre côté du périphérique, je me retrouve avec des "Charles, Jacques, Ségolène..." N'y voyez rien d'insultant ou de méprisant mais moi avec mon prénom qui n'a pas de sonorités françaises/européennes je me suis sentie quelque peu à part et pourtant, mon prénom n'est pas lorsqu'on l'entend sans me voir un prénom dit purement africain. En même temps, j'avais aussi fait ce choix pour être dépaysée, dépaysement réussi. Alors donc cette amie m’a dit qu’un élève de sa classe lui avait demandé ce que faisaient ses parents, elle lui répond franchement « Mes parents sont pâtissiers » et là, tout de suite il se met à tousser et tente d’étouffer un rire. Cette histoire m’a mise hors de moi parce que, ce cher garçon dont les parents travaillent d’après sa réaction dans un domaine beaucoup estimable selon lui, se prend pour je-ne-sais-qui ce qui m’a réellement révolté c’est qu’il ne montre aucun respect, aucune estime alors qu’il raffole très certainement de toutes espèces de pâtisseries. Lui qui se prétend originaire d’un milieu très aisé semble avoir oublié les bonnes manières essentielles qu'on a dû lui inculqué et que tout le monde connait : le Respect et la Tolérance.  J’utilise ce cas pour montrer que malheureusement beaucoup trop de personnes pensent de cette façon voire réagissent encore plus radicalement et c’est triste, mais surtout abject parce que si pour certains tout semble déjà avoir été tracé d’autres essaient simplement de réussir, ils s’acharnent pour se faire une place dans un milieu qui d'une part leur est totalement inconnu et qui ne veut pas forcément d’eux et qui pire encore les méprise.  J’ai toujours pensé que ça ne servait à rien de vouloir impressionner le genre de personnes qui ont tout, qui n’ont qu’à claquer des doigts pour que leurs moindres caprices soient exaucés mais incontestablement, cette année ça a été l’électrochoc : je sais que c'est un travail pharaonique de vouloir changer les mentalités des gens ou du moins leur faire prendre conscience que les jeunes de banlieues ne sont pas obligatoirement compatibles avec toute sortes de violence, d'ignorance... Vouloir faire partie d’un milieu qui vous rejette, c'est douloureux et puis après tout les gens ont eu, ont et auront toujours des préjugés essayer de les combattre c’est comme chercher une oasis dans un désert, vous vous fatiguez frôlez la mort et bien plus encore mais ça en vaut la peine. 
Je sais où je vais, ce que je vaux et se voiler la face n’est pas la solution, elle n’est même pas une option. Pour certains, nous jeunes de banlieues ne sommes rien d'autres que des profiteurs qui abusent sans vergogne des allocs etc .. Un peu de bon sens voyons qui aime dépendre des autres? Qui aime se savoir tenu "en laisse" par un tiers? Qui n'aimerait pas ne devoir rien à personne? Sérieusement, si certains ne peuvent se départir de leurs préjugés, qu'ils abandonnent au moins leurs sottises et leur sens restreint de la réalité parce que ça, tout le monde peut le faire et ça ne coûte rien. Enfin, j'aimerais dire à tous ceux qui pensent qu'en banlieue tout va mal et que tous les jeunes tiennent les murs: Venez y faire un tour et parler avec eux. Vous verrez à quel point certains sont intelligents, doués, malins et ont des idées incroyables. C'est bien trop simple de rester chez soi et d'adhérer aux idées véhiculées par les médias. 


* Je me trouve bas sur l'échelle sociale mais rien ne m’empêche de la grimper. C'est certainement pas des idées non fondées qui le feront. J'avais tendance à le voir comme une honte mais je prouverai à ces gens qui pensent que les jeunes de banlieues ne sont que des assistés ont tort, qui pensent que nous n'en valons pas la peine, que quoique nous fassions nous n'irons pas bien loin, que nous sommes voués à l'échec.


vendredi 10 mai 2013

TYPOLOGIE: QUELS GENRES D’ÉLEVES TROUVE T-ON EN HYPOKHÂGNE ?

L'article s'annonce moins morose que le précédent! Accrochez-vous! 


Sourions un peu, rions un peu la journée de la joie approche à grands pas ! Non, cela n’aura rien à voir avec la journée de la joie concept que je trouve, soit dit en passant absolument ridicule. Bref, un brin de détente nous fera du bien à tous moi la première. En Hypokhâgne (Lettres) vous avez eu/avez/aurez forcément ce genre d’hypokhâgneux comme compagnon de route, il y a donc le :

Féru(e) de Mode : Étrange que je commence par ce genre ci mais forcément, il/elle existe ! Il/elle est prêt(e) à rater une journée de cours sous prétexte que les soldes commencent. Contrairement à certain qui viennent habillés tous les jours de la même façon, il/elle considère comme un sacrilège de remettre plusieurs fois dans le même mois, le même jean/pull ce qui ne l’empêche pas d’avoir sa paire de baskets/talons fétiches ! Habillé(e) de la tête aux pieds en Zadig & Voltaire, Ba&sh, Ash, Comptoirs des Cotonniers, Maje…  Je commets un crime ! J’oublie de dire, qu’elle ne sort pas et n’assiste pas en cours sans son sac BALENCIAGA ! il/elle ne parle d’ailleurs pas à grand monde si ce n’est les gens qui lui ressemblent. Vous vous habillez en ZARA, H&M, New Look ? Vous perdez votre temps, elle/il ne vous adressera jamais la parole, pas même pour un bonjour au début de l’année. Inutile de chercher à l’intéresser, vous n’avez ni les mêmes goûts, ni le même compte en banque. Elle/il vit pour le Luxe & possède les moindres accessoires hors de prix. Je n’aurai qu’une seule chose à vous dire : « Passez votre chemin ».

Le Sauvage :Il ou elle s’assoit à coté de vous alors que pour une fois vous avez enfin réussi à vous asseoir tout seul afin d’avoir la paix. Qui parle de paix en Hypokhâgne ? N’y songez même pas. Il s’assoit à coté de vous, s’affale sur toute la longueur de la table, y dépose son sac… Vous vous retrouvez sur un cm² de table pas même assez de place pour ouvrir votre cahier. Votre espace vital est entièrement détruit. Le pire dans tout cela ? Elle ne vous dit ni « Bonjour » ni ne s’excuse pour toute la gêne occasionnée.


Fanatique de fiches : Tout, tout, absolument tout ce que les professeurs disent il veut en faire des fiches. (Qu’elle ne lira probablement jamais) Le plus énervant c’est qu’il se procure par on-ne-sait-quels-moyens tous les livres importants pour les DST et les Concours Blancs


Je-sais-tout : Un peu du même genre qu’Hermione Granger mais en moins, beaucoup moins sympathique vous sentez clairement qu’il est là pour surpasser tout le monde et peu importe les moyens mis en œuvre pour atteindre son but final. Bassesses, Flagorneries… Il n’éprouve aucune honte et utilise tous les stratagèmes possibles. D’ailleurs, il se fiche pas mal d’avoir des amis ou des ennemis les deux sont du même genre.  « La moitié d’un pote, c’est la moitié d’un traître » 

Le faux intelligent : Ah ce genre d’hypokhâgneux est de loin celui que j’adore étudier ! Il y en a tellement ! Il se met au premier rang à chaque cours, semble écouter attentivement et prend tout en note, participe intempestivement et pis encore, il fait de la pure & stupide paraphrase des propos des professeurs. Ce genre d’élève est si agaçant ! C’est une vraie pie il parle, parle sans jamais s’épuiser mais le plus désolant est que ce qu’il a à dire n’est pas si intéressant que ça. Vous avez à chaque parole qu’il prononce envie de lui dire poliment « Si ce que tu n’as à dire n’est pas plus beau que le silence alors tais-toi » ou plus radicalement « La Ferme »

Le vrai intelligent : Très studieux et très cultivé, les professeurs l’adorent ! il est leur « chouchou » A juste titre d’ailleurs tout le monde l’admire puisqu’il est le seul à connaitre des anecdotes triviales que de nombreux étudiants et aussi français ignorent. Il sauve l’honneur & le statut de la classe lorsqu’un silence religieux règne après une question d’un professeur. Sans trop se fouler, il est capable d’accomplir des merveilles, il peut aisément se passer de réviser car il a une Culture Générale hors du commun. De plus, il a un vocabulaire si riche, si impressionnant, si rare que parfois vous avez l’impression qu’il se moque de vous lorsqu’il vous parle, face à lui, vous vous sentez parfois démuni et perdez vos mots tant sa façon de parler semble incarner à la perfection « le Logos athénien » Il a une  retenue,  un sérieux si incroyable qu’il pourrait faire face à n’importe quelle situation d’urgence. 

L’accro à son MacBook : Venir en cours sans son Mac ? Prendre ses cours sur feuilles ? Ah non, jamais plus vous l’y prendrez. La IIIème révolution industrielle a fait de lui un réel addict aux nouvelles technologies. Vous croyez qu’il prend réellement ses cours mais non, il est toute la journée sur Facebook, Instagram et consorts et fait croire à tous qu’il suit absolument le cours alors que son esprit est ailleurs. Physiquement il est présent, Psychiquement il est loin, très loin. Quant à vous, si vous possédez un ordinateur d’une autre marque, qu’il considère comme une « sous marque » vous faites à ses yeux de la peine. Le malheureux, il croit qu’avoir un ordinateur à plus de 1000€ fait de lui quelqu’un extraordinaire !

Le Flagorneur : Celui qui profite du fait qu’il a le même prénom qu’un enfant d’un professeur pour lui faire des courbettes à longueur de journées, à chaque cours. Il profite de la moindre occasion pour se mettre en avant et prétendre avoir relu son cours. Il est d’ailleurs le premier à se manifester lorsqu’un professeur demande l’avis de tous pour savoir si déplacer un cours à 8h arrange l’ensemble de la classe.  Il pose des questions totalement stupides mais qui tournées d’une certaine façon les rendent nettement plus subtiles. Chose O combien abominable les professeurs se mettent à l’apprécier et en viennent même à dire que les cours sont mornes sans sa présence.

Le Je-m’en-foutiste : Il est d’une flemmardise insoutenable. Il est souvent originaire de province étudier à Paris est donc le grand saut pour lui puisqu’il quitte enfin le nid familial. Seul dans son nouveau chez lui, aucun adulte n’est là pour le raisonner et donc l’inciter très fortement d’aller assidûment en cours. Il considère l’hypokhâgne comme un long fleuve non tranquille en raison des nombreux devoirs à rendre mais cependant il vient « à la carte » vous ne le voyez plus en cours à 8h, d’ailleurs dès lors qu’il en a assez ou plutôt qu’il estime en avoir assez fait pour la journée voire la semaine, il s’en va quitte à ce qu’il soit encore 11h ou 13h. peu lui importe, sa liberté est trop précieuse pour qu’il reste assis des heures durant à écouter un professeur lui déverser sa science. Cet élève est surprenant puisque même lorsqu’il prend la peine de venir il dort en cours non pas d’un léger sommeil afin d’être aux aguets mais d’un sommeil de plomb. Lorsqu’un professeur approche et que vous tentez de le réveiller d’une simple tape sur le bras c’est peine perdue. Il en faut bien plus pour qu’il se souvienne qu’il est en cours, qui plus est en Hypokhâgne !  

Le Fêtard : Fille et Garçon confondus. Il tient le coup en passant et en organisant tout autour du weekend de débauche qu’il prévoit chaque semaine. Sans cesse, il parle d’alcool et connait tous les bons plans pour se « saouler la gueule » : les nouveaux bars parisiens qui ont ouverts, les endroits où la bière est le moins chère mais attention, il faut qu’elle soit bonne. Toute la journée il ne parle que de sexe, lorsqu’un professeur fait un petit jeu de mots subtile il y voit toujours une connotation sexuelle. Ce genre d’élève lorsqu’il s’assoit à coté de vous, vous débride, vous avez des valeurs, des convictions mais au bout d’une heure, vous voyez les choses très différemment et votre petite bulle de valeurs religieuses ou autres est toute ébranlée. Il vous montre le genre de messages « hot » qu’il envoi à sa copine/copain du moment bien entendu. Il vous annonce ce qu’il fait pendant le weekend à savoir boire, fumer & coucher. Le plus insupportable est qu’il arrive tout de même à avoir d’excellentes notes en cours et fait à votre grand dam partie du peloton de classe. 

Le Vaniteux : il est obnubilé par sa propre personne rien ne l’intéresse si ce n’est lui ou qui se rapporte indirectement à lui. Jamais sans son miroir d’ailleurs sur son iPhone il a une protection miroir de sorte à se voir à la moindre occasion. Lorsqu’il pleut, vous êtes contraints de l’entendre maudire le temps toute la journée rien ne peut le faire taire ou changer de sujet sauf si vous la complimentez.

L’incertain : Il manque cruellement de confiance en lui et rien que le fait de voir sa face, vous savez à quel point il a du mal à se convaincre lui-même qu’il a sa place en hypokhâgne d’ailleurs, il manque de confiance en lui dans n’importe quelle situation. Il n’y malheureusement rien à faire car ce manque de confiance n’est pas anodin il traduit souvent des blessures passées, des choses refoulées… Pourtant, ce genre d’élève est plutôt sympathique mais il est dur d’établir un lien avec lui.

Le sournois : Réducteur mais souvent, il porte des lunettes d’une couleur affreusement ridicule, taillées en amande et son regard toujours en biais, ou fait sous ses lunettes vous exprime clairement son mépris & la bassesse dont il est capable. Lorsque vous lui demandez  de vous prêter un livre d’une importance capitale en vue d’un DST ou des concours blancs – qu’il possède bien sûr en plusieurs exemplaires -  vous savez qu’il n’emprunte pas les livres requis mais qu’il les achète tous. Mais pour lui c’est hors de question de prêter quoique ce soit d’où l’apparition d’une étrange cousine accusée de lui avoir subtilisé tous les livres au mauvais moment…

La tueuse discrète : Elle se faufile partout à une vitesse délirante. Elle veut absolument se faire tout plein d’amis. Elle est très fourbe. Demandez-lui de vous donner un coup de main en langue ou dans une quelconque matière elle vous fera la promesse de vous aider mais cette promesse n’est que du vent. Tout ce dont elle se soucie est Sa réussite personnelle mais a tout de même le culot de venir vous parler ensuite du DST qu’elle sait que vous avez raté mais qu’elle a brillamment réussi.

Mlle j’en fais trop : Elle est insupportable et énerve tout le monde. A chaque moindre interrogation elle est stressée comme si elle allait passer l’examen de sa vie. Son passage en khâgne se fera c’est certain. Lors des concours blancs elle ne vient jamais maquillée et s’habille en haillons et dit à tout le monde que les révisions lui prennent tout son temps et qu’elle ne peut ni s’occuper d’elle ni même penser à autre chose. Elle met des bouchons à oreilles en plein CB alors qu’il n’y a pas le moindre bruit ce qui je dois vous l'avouer, me donne l'envie folle de me ruer sur elle et de lui hurler "CA SUFFIT!" 

Le solitaire : Ce n’est pas tant par misanthropie qu’il reste seul dans son coin, c’est simplement parce qu’il a du mal à aller vers les autres.


Je pourrais m’étaler encore mais la liste est longue, il y a celui qui fait des courbettes sans arrêt aux professeurs afin d'obtenir des privilèges du genre appui au conseil de classe, khâgne dans un lycée encore plus prestigieux, stage dans un ministère... Je vous laisse ouvrir l’œil et observer quel genre d'élève vous entoure bien entendu je ne fais pas ceci par méchanceté ou mauvaise intention mais simplement pour m'amuser et rester réaliste sans pour autant être satirique.

mercredi 8 mai 2013

LA VÉRITÉ, TOUTE LA VÉRITÉ, RIEN QUE LA VÉRITÉ

Ô Joie!  Ô Triomphe! Ô Preuve à l'appui! Oui j'exagère un petit peu je l'admets mais... Je ne peux modérer ma joie c'est impossible. Je m'explique; pour ceux qui l'ignoreraient (honte à vous au passage) le rapport 2013 sur "L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France" vient d'être publié & ce qui m'intéresse tout particulièrement est la fin:


« La souffrance des élèves des classes prépas »

"Enfin, le rapport reprend quelques éléments d'une enquête réalisée en 2010 sur les conditions de vie des étudiants. Les résultats sont alarmants.  Plus d'un jeune sur trois serait déprimé, et près d'un sur quatre souffrent d'isolement. Et si ils auraient sans doute préféré ne pas arriver en tête de ce classement là, ce sont bien les élèves des classes prépas qui souffrent le plus psychologiquement. 88% d'entre eux ressentent de la fatigue, 61% de la nervosité, et 45% tombent dans la déprime... "
Pour les plus curieux voici l'article du Figaro qui en parle très bien et duquel j'ai d'ailleurs puisé mes sources: http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/un-etudiant-coute-en-moyenne-11-630-euros-par-an-a-l-etat-1806/

Voilà, tout est dit. Je pourrais m’arrêter ici et clore cet article mais je suis dans un tel état que je ne puis me le permettre. Enfin bon j’arrête de tourner autour du pot, cet article prouve bien évidemment que je n’en fais pas trop concernant mon expérience en hypokhâgne. Certaines mauvaises langues vont pouvoir se retenir de me déverser leur venin puisque c’est une étude très sérieuse venant de comme qui dirait « là-haut ». La souffrance des élèves de classes prépas... Très très bon sous titre au passage mais la faute à qui dites-moi? Aux professeurs qui n'en n'ont que faire que des élèves soient issus de milieu populaires et que ces derniers n'ont pas que leurs devoirs à faire en rentrant le soir chez eux! Le système français est mal fichu, sa réputation n'est plus à faire, c'est certain. Certes, nous savons tous que les classes préparatoires sont réputées pour être difficiles, éprouvantes, compétitives en quelques mots, une sorte de jungle dans laquelle s’en sortent les plus valeureux, mais ce qu’on ne nous dit pas, ou plutôt ce dont on chercher de plus en plus à dissimuler c’est cette dimension élitiste exécrable. La prépa dans laquelle je suis, tout comme de nombreuses prépas « Parisiennes » sont cruelles, on prône la mixité, une ouverture d’esprit… Que nenni ! Pour vous noter un devoir écrit les professeurs ne pourront s’empêcher de faire interférer consciemment tout plein d’éléments tels que la participation à l’oral, l’assiduité, et pire encore : qui vous êtes, le milieu social dans lequel vous vivez. C’est abominable. Oui, je le sais j’en paies hélas les frais tous les jours, à chaque devoir, à chaque kholle… Mon expérience en hypokhâgne, dans cette hypokhâgne pourtant et malheureusement assez bien réputée est un échec. Bien plus encore, cela me fait abhorrer les parisiens. C’est assez poussé ce que je dis mais ne peuvent comprendre uniquement les personnes ayant autrefois été déçus par une telle expérience. Je rectifie ce que je viens de dire, ce n’est pas un échec, ce mot est inadéquat. C’est plutôt un très très très mauvais choix mais je ne m'abats pas sur mon sort, il y a bien pire mais comprenez ma profonde déception; Moi qui était si enthousiaste à l'idée de pouvoir enfin pénétrer et faire partie de cette sorte d'élite! Moi qui avait grand hâte que l'année débute enfin pour pouvoir passer des soirées entières à me battre avec un sujet de DM, à préparer avec acharnement une khôlle! Moi qui avait quasiment établi tout plein de méthodes pour m'en sortir, m'organiser! Je suis toute ébaubie!

Par ailleurs, je ne vais certainement pas me priver de dépeindre l'affreuse prépa dans laquelle je me trouve. Langue de bois je n'ai jamais été, jamais je ne le serai! Ma franchise est ce qui agace le plus, de fait je m'en donnerai à cœur joie puisque bien évidemment mon passage en khâgne est impossible. A ce propos, étant donné que je suis en vacances, j'en profite bien sur pour me reposer mais aussi pour affiner mes futurs plans je me rends compte que de toute façon l'équipe enseignante a déjà une idée très nette des élèves qu'elle fera passer ou non en khâgne dans ce fichu établissement. Une réunion a eu lieu un certain jour et curieusement on nous annonce que c'est "à l'attention des khâgneux  pour savoir quels élèves seront susceptibles d'être repris parce qu'ils avaient déjà fait part de leur volonté de khûber. Ridicule tout cela.. Mensonge bien entendu puisque j'ai appris qu'en réalité, nos chers professeurs ont établi une liste des élèves potentiels qui resteraient à ****. Vous ne comprenez toujours pas le problème? Il est pourtant très clair: quelles que soit les performances de certains (dont moi) aux concours blancs si il a été dit à notre sujet que nous ne passerons pas, cela sera consciencieusement respecté. D'où ma flemmardise grandiose ces vacances à travailler. Je fais une chose à ne jamais faire mais vu le contexte je n'en n'ai que faire. Je ne révise pas pour toutes les disciplines dont la géographie parce que le cours est d'une part insignifiant mais surtout affreusement soporifique. Je mise tout sur la matière pour laquelle je souhaite ardemment avoir mes équivalences.