jeudi 14 juillet 2016

EPILOGUE 2016: L’HYPOKHAGNE, MON PLUS BEL ECHEC

Bel oxymore. Ces mots sont si beaux mais pourtant si douloureux à la fois. Si cauchemardesques mais si vrais. Mon plus bel échec, ma pire victoire… Je ressens comme un pincement au cœur lorsque je prononce cette phrase mais en même temps,  un sourire ne peut s’empêcher de se dessiner sur mes lèvres. Une expérience si déchirante mais si enrichissante à la fois. Je pourrais passer des journées entières à écrire, décrire cette année affreusement belle que j’ai passé mais j’aurais toujours l’impression qu’il y a un manque, qu’il y a du Beau mais également de la Souffrance qui ne se quitteront jamais, comme empêtrées l’un dans l’autre. Insatisfaite de ces mots je suis, car mes maux ont été si puissants que rien ne semble leur faire honneur. Cette insatisfaction ricoche sur mon cœur et reflète parfaitement cette année écoulée.
Quatre années ont passé et mon avis n’a pas changé sur la question, je pense d’ailleurs qu’il en sera toujours ainsi ; l’hypokhâgne ? C’est l’une des plus belles choses qui me soit arrivée puisque cela m’a permis d’être où je suis aujourd’hui. Parfois perdue, parfois convaincue… Je suis toujours ballottée entre deux courants mais l’un aura finalement raison de l’autre c’est une certitude. Mon parcours post bac a été semé d’embûches ; plus d’une fois j’ai souhaité tout abandonné pensant fermement qu’en fin de compte, avoir de bonnes notes en Terminale ne détermine en rien un parcours brillant dans l’enseignement supérieur comme on aime à le croire et à le dire aux plus jeunes et qu’au contraire, une année chaotique, redoublée n’est en rien un signe avant-coureur que l’élève ne s’en sortira pas. Loin de là, croyez-moi ! Lorsque je vois ou entend des nouvelles d’anciens camarades de classe je suis complètement éberluée de voir où certains sont aujourd’hui ou comment ils s’en sortent. Je me dis qu’enfin de compte, il suffit simplement de trouver ce qu’il nous plait réellement pour faire preuve d’une réussite éblouissante.
                                                                       

ETRE A LA HAUTEUR
De ses propres espérances… et de celles des autres ?

J’ai passé divers entretiens de recrutements pour des postes tous autant différents les uns que les autres et à chaque fois, j’ai le droit au même couplet ; mon parcours est follement abracadabrantesque et manque… de cohérence. Il laisse croire que je n’ai « pas encore fait le tour de moi-même, en mon for intérieur » (dixit le directeur d’une école privée, dans laquelle j’ai passé un entretien il y a tout juste quelques jours) Bref, mon parcours étonne et en laisse plus d’un perplexe. On me reproche, en somme d’avoir dégringolé d’ambitions, de les avoir revu à la baisse. Un peu comme une progression à reculons. 
J’ai le plus souvent droit aux questions du genre « pourquoi autant de changements, d’incertitudes ? » « Où est le sens dans toute mon histoire ? » si bien sûr, il y en a un… si cela est dû à un manque de confiance en moi ? De stabilité familiale ? Loin s’en faut ! Tous mes choix ont été mûrement réfléchis, tous, oui TOUS, ont à un moment ou à un autre, eu une signification, un sens profond sauf qu’au fil des jours qui défilaient, le sens s’en est allé laissant place à un épais brouillard dans lequel j’avais moi-même, du mal à me diriger.                Il y a bien une chose, aujourd’hui qui m’insupporte et me mets hors de moi c’est lorsque l’on me dit de façon détournée que je ne me suis pas assez battue, que je n’ai pas été assez persévérante et que j’ai perdue quatre ans de ma vie à apprendre puisque finalement je ne suis pas allée au bout de ce que j’ai commencé. En fait, je ne comprends pas comment est-ce que l’on peut tenir de tels propos. Aller au bout des choses n’est-ce pas débuter quelque part ? Ouvrir une première porte et suivre le chemin tout en évitant soigneusement d’éviter les ronces et autres obstacles ? Aller au bout des choses n’est-ce pas changer d’itinéraire si chemin faisant, vous découvrez moult choses que vous ignoriez et qui désormais vous plaisent ? Aller au bout des choses c’est croire en ses possibilités, ses capacités, saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent. Voilà comment moi je définis aller au bout des choses. C’est s’accrocher, ne rien abandonner, même si votre chemin change et que la destination initiale est modifiée et qu’en fin de compte vous vous rendez à un point complètement opposé. 


CHANGEMENT DE CAP

Cette année a été très enrichissante tant sur le plan professionnel que personnel et le poste d’assistant pédagogique que j’ai occupé ces derniers mois de l’année scolaire m’a permis de me rendre compte ô combien j’aime transmettre des connaissances aux autres. Je l’ai toujours su mais disons que je n’y prêtais pas réellement attention car je prenais mon aisance à m’exprimer devant un public (quel qu’il soit) pour une qualité moindre. Erreur hélas ! Je commence à croire que j’avais besoin de passer par toutes ces étapes pour en prendre véritablement conscience. Comme quoi, même si les choses semblent insensées pour tous au départ, tout prend sens et tel un puzzle toutes les pièces s’assemblent comme si, elles n’attendaient que moi pour se mettre au bon endroit.
Vous savez, je pense sincèrement que tous les buts, les rêves que l’on a se valent qu’importe le temps et les chutes qu’on essuiera avant de parvenir à leur réalisation ou comment les autres les perçoivent. Pour certains il ne pourra s’agir que de simples caprices, bêtises, erreurs et pour d’autres ce sera davantage le rêve de toute une vie, l’accomplissement d’un être. Peu importe dans quoi vous décidez finalement de travailler l’essentiel, oui, l’essentiel est que vous soyez pleinement satisfait et fier des choix que vous faites. Il suffit de trouver ce qui procure un peu de bonheur, vous emplis de fierté et vous comble de satisfaction.  Seul votre épanouissement compte, le reste ne doit jamais prendre le dessus. La route est longue et tortueuse je vous l’accorde mais cette peine en vaut la peine.


LA RAGE DE VAINCRE


Je ne peux me résoudre à l’idée d’abandonner ce blog car il m’a immensément aidé non seulement à tenir le coup mais aussi et surtout m’a permis de me découvrir au fil des mots que je tape sur mon clavier. J’ai toujours considéré que parler, est parfois un acte terriblement difficile mais écrire… Ecrire libère. Ecrire soulage. Ecrire enseigne. Ecrire donne confiance en soi et permet de prendre conscience de choses que l’on cache au plus profond. Je consulte régulièrement mes mails, et à chaque fois qu’un message a pour intitulé « Quel choix de prépa ? » « La prépa ou la fac ? » mon cœur tressaille de joie et je m’empresse de répondre car sans aucune hésitation, je ne cesserai de le dire, l’hypokhâgne a été mon meilleur choix. Qu’importe si ce que j’entreprends à nouveau échoue car je m’endurci au fil des années et à chaque fois que je tombe, je me relève avec davantage d’opiniâtreté et une envie de vaincre qui devient à mon grand étonnement inextinguible. Certes, la chute est douloureuse car inattendue mais  comme le dit si bien l’adage, l’échec est de rester là où l’on est tombé.                  
J’ai compris une chose primordiale c’est que lorsque l’on tombe, seuls deux choix se présentent à nous : rester à terre telle une loque humaine agonisante, passer son temps à se morfondre, s’apitoyer sur soi et s’éreinter en vain à chercher un coupable à nos mésaventures. En effet, lorsque quelque chose que l’on pensait mériter ou que l’on voulait à tout prix ne se réalise pas, la première des choses que l’on fait (parfois à tort) est de chercher un responsable or il n’y en a pas nécessairement un. On se laisse volontiers tourmenter par des pensées plus angoissantes les unes que les autres. Le pire, est que l’on se complaît dans cet état d’esprit.
Le second choix quant à lui est plus radical et mérite toute votre attention. On peut sinon décider de se faire violence, regarder ce qui nous fait peur droit dans les yeux et se relever. Plus fort, plus tenace qu’auparavant. S’interroger oui, s’apitoyer non. Evidemment qu’il faut se remettre en question mais dans l’unique objectif de comprendre ce qui n’a pas été, ce qui a fait que vous avez échoué. L’échec est nécessaire, la chute est nécessaire encore faut-il savoir ne pas chavirer dans leurs eaux troubles. Mieux encore, se relever c’est faire preuve de courage et répondre à cette voix qui, dans votre tête, vous répète incessamment « tu y es presque, ne lâche rien, ne t’arrête pas. » La vie n’est pas tendre ce n’est plus un secret tout comme le fait que nous serons, toute notre vie sujets aux coups sauf que désormais quelque chose a changé, la différence est que l’on a appris à les esquiver. Là, réside le triomphe.
       Le dépassement de soi est une nécessité qu’importe la situation. D’autres batailles sont en cours. Il n’y a désormais plus de demi-victoires, seuls les triomphes éclatants sont acceptables. Bataille, escarmouche, guerre… qu’importe le type de combat que je mènerai, les armes jamais je ne déposerai. Mon épopée, je compte bien l’écrire un jour.          

« Laisse-moi prendre du recul pour mieux reprendre de l’élan. Que je souffre, que je m’ouvre, que je me retrouve peut-être même que je me découvre » KJ.

dimanche 4 octobre 2015

DE GRANDES ESPERANCES [suite et fin?]

D’ailleurs, où en est ma propre histoire ? Cette année j’ai décidé d’aller chercher le savoir ailleurs. Je crois que je n’aime pas le sur place et qu’il me faut sans cesse de la nouveauté. La vérité est  que - je l’ai expliqué dans l’article précédent – Je me lassais de ce que j’étudiais hormis quelques cours qui réveillaient ma curiosité et mon intérêt. Mon intérêt était comme diraient les plus complexés « exotique et torride » et ressentais de plus en plus un besoin irrépressible d’étudier l’Afrique et ce n’est surement pas à la Sorbonne que j’aurais pu réaliser cette envie.  Oui, une autre aire géographique m’appelait, je ne pouvais ignorer plus longtemps son appel, je me devais de lui répondre. Afrique terre mère, ton appel n’a pas seulement résonné au fond de mes oreilles, je l’entendais au plus profond de moi. Afrique, mon Afrique,  tu n’es pas un pays mais bel et bien un continent, ceux qui l’ignorent encore sont arriérés. Ils prétendent connaitre le monde mais t’ignorer c’est faire outrage au monde même ! ô Afrique,  continent  de tant de mystères et de richesses tu fais fantasmer, Afrique tu as fait la richesse de l’occident.  Je m’arrête là pour la prose lyrique et mets un terme au suspens, cette année je suis à L’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales). C’est, je pense le meilleur établissement supérieur pour mener de telles études.
Organisation des cours : je tiens néanmoins à vous donner un bref aperçu du déroulement des cours et des emplois du temps qui a ma surprise ne sont pas chargés du tout. On trouvera bien du travail personnel à faire me direz-vous… Je dois avoir environ 15 à 20h de cours mais tous ne sont pas obligatoires. Grand étonnement, il n’y pas de CM mais uniquement des TD qui peuvent durer une heure à deux heures. Certains ont une durée de une heure et demi mais les professeurs, pour la grande majorité ne s’y tiennent pas, en effet, ils y ajoutent trente minutes. Ce qui me plait spécifiquement est le fait que les étudiants du département Afrique peuvent assister à tous les cours aussi bien de L1-L2-L3, un autre cours a également attiré mon attention; Cinémas d'Afrique où bien évidemment nous regardons des extraits de films mais analysons le contexte historique, le but du réalisateur ect.. 
J'avais pourtant envisagé de redoubler afin de rattraper les UE que je n'ai pas obtenu l'an dernier mais en y réfléchissant bien, en regardant les cours proposés à la Sorbonne, j'en ai  conclu qu'il était très, très probable qu'un scénario semblable à celui de l'an passé se répète et que par dépit je ne suive ni ne travaille. Pourquoi ne pas m'être inscrite à la Sorbonne en parallèle de l'INALCO? J'y ai également pensé mais inutile cette idée s'est avérée, l'épilogue, je le connais d'avance.


Ceci étant dit, je pense très fortement qu cette année sera ma dernière dans l’enseignement supérieur, quatre ans déjà que j’ai débuté mes aventures post-bac, quatre ans que je me cherche. C’en est assez ! Je finirai bien par me trouver mais ailleurs et au bout du monde s’il le faut. Si plus tard, l’envie me prend, ou que l’évidente vérité se présente à moi, je ne fuirai pas ni ne changerai de trajectoire mais l’accueillerai à bras grands ouverts.

JE NE PERDS JAMAIS; SOIT JE GAGNE, SOIT J'APPRENDS. *Mandela

 "Il n'existe pas d'histoire, seulement des points de vues..."

Citation lourde de sens et de conséquences, elle peut tout aussi bien déranger mais elle n’est qu’une amère vérité. Je l’ai compris au terme de mes deux années d’Histoire. Je ne passerai pas par de longues digressions. 
Où est le problème ? L’européocentrisme de l’Histoire – telle qu’elle est enseignée en France – Il n’y a pas besoin d’atteindre le Supérieur pour le constater, je vous invite à ouvrir tout manuel de l’enseignement secondaire. Certaines mauvaises langues me diront «nous vivons en France, nous n’allons tout de même pas enseigner l’Histoire telle qu’elle peut nous être défavorable» Favorable ou non, j’ai compris une chose capitale : l’Histoire est une simple question de point de vues. En France, quand bien même ils diffèrent, il faut absolument qu’ils se recoupent. C ‘est une nécessité.  Je vais être beaucoup plus explicite. La première Guerre Mondiale – événement de taille dans l’Histoire de l’humanité – m’a toujours été enseignée différemment : par exemple, je suivais au second semestre un enseignement intitulé Défense, états, sociétés et nations de 1815 à nos jours, et qui comme son nom l’indique est un cours d’histoire militaire française dans lequel vous imaginez bien que cette première Guerre Mondiale occupe une place de choix. Eh bien, pendant ces quatre derniers mois il a surtout été question de missiles, d’organisation stratégique, de troupes et j’en passe pour vous épargner. A aucun moment les enseignants chargés de ce cours n’ont consacré ne serait-ce qu’une infime sous partie à tous les contingents étrangers à savoir les pays constituants les empires coloniaux français et anglais auxquels on a fait appel durant le conflit . Comment oublier, ou plutôt passer sous silence ce fait, surtout lorsque l’on sait aujourd’hui ô combien ces hommes ont tenu un rôle sans précédent dans le déroulement de la guerre, véritables soldats qui ont valeureusement combattu sous le drapeau de la métropole ! De fait, je ne comprends pas l’intérêt de nous parler des heures durant de l’organisation de l’armée française si c’est pour en fin de compte noyer des éléments qui ont toute leur place dans le raisonnement. Il apparait donc clairement  que dès lors que certains éléments deviennent dérangeants pour cette grande armée française, ou pour la réputation militaire occidentale, on les supprime sans ménagement. Le problème ? Vous ne parvenez toujours pas à le voir ? Il est pourtant très clair, à mon sens, lorsque l’on utilise le terme Guerre Mondiale – j’insiste tout particulièrement sur l’importance du dernier terme – cela signifie sans ambiguïté que la guerre a impliqué une multitude de pays et non seulement le continent européen ! Le conflit a presque été général. En somme, ce que je déplore est que l’on fait de cette première  Guerre Mondiale un conflit purement européen et non mondial. Or nombre d’entre vous savent pertinemment que les puissances occidentales ont très généreusement ponctionnées leurs empires afin de disposer du plus grand nombre de soldats pour pouvoir palier cette « pénurie » d’hommes européens.


                 J’en profite également pour déplorer le manque de diversité dans le choix des enseignements qui nous sont proposés. J’aurais aimé que certains d’entre eux portent sur les grands empires africains, sur la dynastie mongole, les grandes dynasties chinoises, le contact entre les empires africains et l’Islam, l’Histoire du colonialisme, du panafricanisme (j’ose citer ce dernier car au mois de juin si ma mémoire est bonne une conférence avait eu lieu à la Sorbonne même avec des intervenants de qualité.) Tout n’est qu’européocentrisme : les guerres mondiales, la guerre de Cent ans, les royautés européennes. Personnellement, j’en ai bien plus que la nausée depuis que nous sommes en élémentaire, on nous rabâche sans cesse les mêmes thématiques et ça a pourtant l’aplomb de tenir de grands discours ventant et encourageant l’ouverture sur le monde ! Non sens le plus total ! Pardonnez-moi mais on ne peut promouvoir la diversité et tous ses bienfaits mais en coulisse appeler à la préservation de l’Histoire et surtout veiller à ce que le rôle du Bon, du courageux, du Fort ne change jamais de camps. Ce n’est là que mon avis, mais il explique assez brièvement pourquoi l’université n’a plus aucun attrait pour moi. J’ai des thématiques qui me tiennent à cœur, que j’ai d’ailleurs pu découvrir, je l’avoue par le biais de bibliographies connexes. Malheureusement, rien en France, ne propose de les étudier avant le niveau Master et comme vous le savez, pas de Master sans Licence. Je n’abandonne pas, il existe des voies alternatives et je compte bien les explorer. 

samedi 13 juin 2015

AU TOURNANT DE MA VIE

Nombreuses sont les personnes qui me demandaient « à quand un nouveau post ? » Je tiens à les remercier de leur soutien ainsi que tous les autres lecteurs du blog. J’ai été extrêmement longue mais ce n’est pas faute de ne pas y avoir pensé, j’y pensais constamment mais je n’y arrivais pas car je bloquais par peur de me répéter, de reprendre des thématiques déjà abordées dans lesquelles j’ai exploré toutes les dimensions possibles. De plus, écrire pour vous dire qu’en fin de compte la fac a eu raison de moi, que mon tout premier sentiment par rapport à cette institution était le bon ; que je ne m’y trouve plus, que je ne m’y trouve pas et pire encore, qu’en vérité je ne m’y suis jamais réellement trouvée. Epouvante perspective. Hélas, j’aurais beau fuir, courir aussi loin et aussi vite que je le peux, l’éclatante vérité, elle, finirait bien par me rattraper et me faire tomber. La vérité est que je ne sais pas comment envisager la suite car une suite il y en aura bien une mais je ne parviens pas à la concevoir, tout n’est que désenchantement et poursuite du vent. La faute à qui ou à quoi ? Je ne saurais pas non plus y répondre mais pour autant je ne m’apitoie pas sur mon sort car cela, nombre d’entre vous le savent, ne me ressemble pas. On me dira simplement qu’il n’est pas encore trop tard et que ma prise de conscience post hypokhâgne était la bonne, que j’aurais dû mettre un terme à mes études supérieures au lieu de me leurrer… mais – il faut toujours un mais – je ne peux considérer pleinement cette option. En tout cas, pour le moment.


« Entre prendre conscience et accepter il y a parfois un abyme. Je l’ai découvert à mes dépens. Tellement l’envie de ne pas se noyer est puissante, vous nagez à contre-courant afin de ne pas sombrer. Mais en réalité, vous vous enfoncez dans des profondeurs abyssales et le souffle vient inévitablement à vous manquer.»

La prise de conscience n’est pas nouvelle, elle date de deux ans. Deux ans ? Deux ans ! Oui, 730 jours. Je les revoie défiler tous ces matins où le réveil sonne, tous ces devoirs rendus en retard, quand rendus ils étaient. Ces heures à rêvasser, imaginez un avenir « meilleur » ces heures passées à la BIS à lire des ouvrages aussi bien stimulants qu’inintéressants pour certains. La vérité est quasi indicible pour moi car lorsque vous vous avouez quelque chose, vous ne pouvez plus l’ignorer, la feinte n’existe plus. J’ai totalement négligé mon année pour me consacrer à d’autres choses ce qui m’a immanquablement desservie. Les rattrapages ? Je ne compte pas même m’y présenter car j’estime que ce n’est pas en une semaine ou deux que l’on rattrape un semestre entier. Le cœur n’y est plus et je suis déchirée par l’envie de changer de filière ou redoubler car je n’aime pas laisser les choses inachevées. Pourtant, j’ai toujours considéré cette dernière alternative comme étant inacceptable pour moi. La peur de décevoir mon entourage a grandement forgé la révulsion que j’ai du redoublement, la honte personnelle, le sentiment de faiblesse, d’échec aussi. Certaines personnes avec qui j’ai pu évoquer cette option m’ont clairement et à juste titre rappelé qu’en aucun cas le redoublement n’est synonyme de honte ni même d’échec. Bien que je n’y croie qu’à moitié, mon avis n’est pas encore totalement fixé. Je ne cache plus que l’enthousiasme débordant dont je faisais preuve au début de l’année et que j’ai partagé avec vous a disparu, tel un nuage de fumée. Etait-ce qu’un mirage ? Si tel était le cas, il m’a fait miroiter des montagnes de réussites qui pour le moment semblent hors de ma portée, si bien sûr, leur existence est avérée. L’élément déclencheur ? Il n’y en a pas qu’un seul, mais plusieurs qui s’additionnaient depuis février voire janvier. J’étais encore trop effrayée, je ne voulais tout bonnement pas voir. Non seulement j’ai fermé les yeux mais j’ai ajouté un masque sur ces paupières closes. Mes chances d’avancer dans la bonne direction étaient nulles. Malgré tout, je pense qu’il est tout à fait normal de douter et d’être terrifié à l’idée de ne pas savoir où la vie va nous mener toutefois, je ne dis pas cela pour justifier ma médiocrité ni mon incapacité à parvenir à trouver ma voie, je sais et je suis sure que je finirai par la trouver j’ai simplement besoin de plus de temps. Du Temps. Parfois, je me surprends à penser que du temps, j’en ai trop gâché, je l’ai regardé me filer entre les doigts sans même réagir. Ce temps dans lequel je mise tout se joue de moi ; il passe à une allure exubérante, tel un train grande vitesse et moi, je suis là, stupidement ébahie, je le regarde s’en aller sans rien faire pour l’attraper ni même le rattraper. Du temps j’ai peur, car il peut tout aussi bien finir par me manquer. Peut-être en ai-je suffisamment eu mais je n’ai pas été capable de l’apprécier à sa juste valeur, après tout, diront certains deux années ne sont pas une période négligeable. 
Tout bien considéré, peut-être que s’arrêter pour prendre de la hauteur et avoir un jugement beaucoup plus pondéré sur les événements est ce dont j’ai besoin. Il est tout à fait normal que je m’arrête, que je lâche prise un temps, que je me pose les bonnes questions afin de me préparer au mieux au long périple qui m’attend. Oui, il est tout à fait normal de s’arrêter tant que l’on a la ferme intention de se relever, de se tenir debout avec courage et d’être fort, plus fort que jamais, de recommencer et d’affronter la vie et ses péripéties avec une détermination stupéfiante. J’ai également appris de la vie que l’important n’est pas d’arriver le plus vite possible mais de marcher et surtout de trébucher car cela nous oblige à nous remettre en question. Pour ma part, j’estime que j’ai énormément trébuché, j’ai emprunté moult routes sinueuses qui m’ont défoncé les pieds et que l’heure est venue pour moi de me relever.

« Je descends de ma scelle. Il n’est pas question d’abandon. Je n’abandonne pas la course, simplement je change de monture. »


Accepter ? C’est récent mais cela devenait de plus en plus nécessaire, en effet, on ne peut prétendre vouloir arriver le plus rapidement possible en rampant. Alors non, je ne raccroche pas les gants, je me suis toujours battue même lorsque tout était contre moi. Je n’abandonne pas. Je suis essoufflée mais pas à bout de souffle. Il est vrai et je l’avoue j’ai parfois l’horrible sensation d’avoir tout essayé, d’avoir tout donné mais c’est le désespoir qui parle et non mon moi véritable. Non, je n’abandonne pas car lorsque l’on se bat, on se bat jusqu’à ce qu’on n’en peut plus, que votre corps tout entier vous dit STOPjusqu’à ce que vous n’ayez plus aucune force. Moi, j’ai juste besoin de retrouver cette force qui sommeille en MOI.


Un proverbe Gabonais dit  que « Le fleuve fait des détours parce que personne ne lui montre le chemin » j’aime à y croire et penser qu’il en va de même pour moi.

dimanche 12 octobre 2014

PARTIR POUR MIEUX REVENIR

 Encore moi. C’est plus fort que moi je n’ai pas pu m’en empêcher, dernièrement je disais que toutes les bonnes choses ont une fin, c’est vrai mais rien ne défend qu’elles recommencent. En avant donc pour une nouvelle année de folies! Pourquoi je reviens ? J’y songeais vaguement mais lors de mes vacances une certaine personne (j’espère qu’elle se reconnaîtra) m’a convaincue de réécrire des articles donc je me (re)lance. Voilà 3 semaines que la rentrée a eu lieu et je dois dire que cette nouvelle année est synonyme de nouveautés pour moi car j’ai dit adieu au centre universitaire pour me lancer en plein dans la Sorbonne ! Et Ô mon dieu, c’est immense, merveilleux, impressionnant, empoignant bref je m’arrête là avant de vider mon dictionnaire de synonymes. Encore du changement, à croire que je ne suis pas faite pour rester longtemps dans un seul & même endroit, sans cesse attirée par la nouveauté. En effet, la troisième année a lieu à la Sorbonne même ce qui a le don de m’arranger puisque non seulement ce lieu est fascinant mais en plus mon trajet est plus tranquille ; le matin je n’ai pas à me mettre la pression à me dire « vite, vite le retard te guette » à me demander si le métro que je prendrai me permettra d’arriver à l’heure puisque je prends tout simplement le RER (tiens, le revoilà lui) Moins de fatigue, plus de joie.  D’autre part, je dois avouer que les cours sont g-é-n-i-a-u-x et certains profs incroyables ça faisait longtemps que je n’avais pas autant apprécié être en cours ! En revanche ce qui me dérange terriblement c’est que certains cours qui sont tout aussi passionnant les uns que les autres sont aux mêmes horaires donc à moins de bénéficier d’une montre qui remonte le temps il faut faire des concessions ce qui n’est pas toujours évident… C’est justement de ça que je veux parler car c’est L'ombre au tableau puisqu'il en faut bien une, grand nombre de cours se chevauchent à mon gout donc impossible de prendre tous ceux qui m'intéressent malgré le fait que l'initiative de composition de l’emploi du temps soit laissée aux étudiants. La seule solution pas très plaisante est de faire des concessions ce qui dans mon cas m'oblige à assister à certains TD qui ne m'intéressent nullement. Le simple fait d'y penser me révulse pour parler sans détour, mais sérieux oblige, je me rappelle alors la phrase que m'avait dit ma professeur de français en 1ère (il y a bien longtemps déjà) "Tout n'est certes pas intéressant mais tout est obligatoire". Cela me rassérène un peu et c'est en trainant les pieds que je m'y rends… L'ennui, c'est que lorsque quelque chose ne me plaît pas, le travail fourni et l'attention sont divisés par un nombre ineffable. Ce qui bien évidemment à tendance à me desservir. Cercle vicieux je vous l'assure. En plus de ça, il arrive souvent que certains cours ne soient pas au même endroit; si la grande majorité ont lieu à la Sorbonne, il arrive que d'autres se tiennent dans les centres universitaires à l'exemple de Malesherbes (XVIIème) et Clignancourt (XVIII) ce n'est pas pratique du tout et oblige parfois à faire de véritables marathons pour arriver à l'heure car si nombre d'enseignants sont très pointilleux sur les horaires ce qui est tout à fait compréhensible, pourquoi nous contraindre à suivre des cours qui sont à des lieux géographiques parfois opposés ? En dépit de ces quelques inconvénients, je ne démords pas: il m'en faut bien plus pour me démotiver!

J’entame ma deuxième année post hypokhâgne et pour tout vous dire ce n’est pas si terrible que ça. Certaines personnes vont être surprises après tous les instants  où je me morfondais sur ma situation malheureuse en prépa - ce qui je dois l’avouer pouvait sembler bien plus que grotesque et surtout exagéré par moment – C’est très bien comme ça : honnêtement, à l’heure où j’écris, je suis satisfaite. Certes je suis très sûrement passée à côté de choses captivantes mais j’en ai tellement appris et ce, dans de multiples domaines que finalement, je peux dire aujourd’hui avec certitude que je suis extrêmement satisfaite de ce qui m’est arrivée puisque nombre de ceux qui étaient avec moi (pour ne pas dire l’écrasante majorité) n’ont pas même été sous admissibles à l’ENS. D’ailleurs ce qui est assez drôle est que l’Ecole des Chartes se trouve non loin de la Sorbonne. Ironie du sort ? Je n’en sais rien mais peu m’importe tout va bien. J’ignore cependant ce qu’ils sont devenus et pour tout dire ce n’est pas le sujet qui m’enchante le plus j’ai mieux à vous raconter ! Par ailleurs, ce que je trouve intéressant est le mélange d'origines/milieux qui se trouve à la Sorbonne; il y a aussi bien des étudiants venant du Brésil, de Guinée, de Belgique, des Etats-Unis que des étudiants français provinciaux ou banlieusards.. J'ai constaté que beaucoup qui étaient en prépa (scientifique comme littéraire) se retrouvent à la fac après ces 2 voire 3 années passées en hypokhâgne. Comme quoi Tous les chemins mènent à la fac (ou presque). J'ai également remarqué que nombreux sont ceux qui n'ont pas de projet professionnel précis, la fac est donc le lieu où ils pourront à la fois gagner du temps & trouver ce qui leur plait réellement. Il y en a même qui ont arrêté leurs études alors qu'ils étaient en 3ème année ce que je trouve étonnant mais respectable puisqu'il n'est jamais trop tard pour trouver sa voie, comme dit le vieil adage mieux vaut tard que jamais. Quant à moi, j'ai de nombreux projets mais tant que je n'ai pas ma licence "dans la poche" je préfère ne rien en dire, chaque chose en son temps en effet j’aime mieux prendre mon temps et y aller lentement, car qui court, trébuche.

Quant à mon sens de l’orientation il est toujours aussi peu efficace. J'ai comme vous vous en doutez eu droit à ma semaine de perdition. Courir dans tous les sens pour trouver LA bonne salle. En commençant par emprunter le mauvais escalier, puis finalement trouver le bon, se perdre dans des couloirs interminables, plus ou moins sombres, certains avec de très grandes fenêtres qui laissent si bien passer la lumière qu'on se croirait dehors, d'autres en revanche si longs que j'ai cru que je sortirais à l'autre bout de Paris, monter des escaliers plus ou moins escarpés... J'ai une imagination délirante? Un petit peu c'est certain mais ce genre de situation a le don de m'amuser car c'est généralement lorsque je me perds que je trouve mon chemin et réussit le mieux à localiser les différents endroits de la Sorbonne qui est, qu'on se le dise un véritable labyrinthe! Cela dit, les agents de sécurité que l’un de mes professeur qualifie de « robocops » sont pour la plupart sympathiques puisque lorsque je ne  savais de quel côté me tourner, ils m’aidaient aimablement. Enfin, pour finir ce post ce qui me plait cela peut paraître futile et complètement ridicule mais de nombreuses machines à eau sont disposées un peu partout dans la fac ce qui est très pratique pour les étudiants comme moi qui sont une bonne partie de la journée à bout de souffle & qui n’aiment pas boire l’eau des WC.. 

dimanche 13 avril 2014

A BOUT DE SOUFFLE



On dit que tout a une fin même les plus belles choses c’est pourquoi je tiens à consacrer ce post à mes dernières impressions sur la fac, livrer quelques conseils aux lycéens encore indécis, incertains quant à leur orientation. Le deuxième semestre est déjà bien entamé et je dois dire que je l’ai plus apprécié que le premier en raison des cours déjà mais aussi parce que je me suis certainement acclimaté à ce monde étranger mais fascinant qu’est l’université.
Vous savez, la fac c’est bien mais je le répète et le dirai toujours il y a mieux même si tout dépend de votre projet professionnel, de ce que voulez dans la vie ; si la liberté est ce qui vous intéresse, si vous n’en pouvez plus de « l’autorité » des CPE, des profs un peu trop sur votre dos, des emplois du temps imposés et parfois lourds, très lourds la fac  semble être faite pour vous mais si vous échouez parce que vous n’avez pas été assez rigoureux, vous n’aurez que vos regrets et vous ne pourrez-vous en prendre qu’à vous-mêmes car la liberté que vous chérissez tant peut parfois s’avérer être un mauvais ami. A ce propos en parlant de liberté maintes fois je me suis dit depuis mon entrée à l’université « trop de liberté, tue la liberté » certaines personnes m’ont dit qu’arrivée à un certain âge, je devais être capable de m’organiser seule, me débrouiller… mais ce qu’elles semblent ne pas comprendre c’est que tout cela n’a strictement rien à voir ni de près, ni de loin avec un manque patent d’organisation. C’est juste que toute ma vie j’ai bénéficié d’un certain cadre et voir qu’il se désagrège n’est pas toujours agréable.

Me suis-je enfin épanouie ? La grande question qui revient souvent. Je n’en sais rien, c’est étrange, mais c’est vrai. Je préfère ne pas me prononcer car la vérité est que je me sens bien à la fac mais je ne peux m’empêcher de croire et de soutenir qu’ailleurs j’aurais pu être aussi satisfaite voire mieux. Cependant, je ne peux nier le fait que grâce à la fac, j’ai appris, j’ai muri, compris bon nombre de choses.
Les travers de l’université si je puis dire sont les suivants : si vous avez l’habitude de recevoir votre note et votre devoir quelques temps après l’avoir fait, ce ne sera pas forcément le cas. Il y a certains devoirs que je n’ai toujours pas revus, la note ne m’a pas non plus été communiquée et c’est franchement agaçant.

Le point noir de plusieurs universités : l’Administration. Parfois déplorable, parfois efficace… Ce qui est très gênant est que généralement lorsque l’on vous dit que le bureau d’accueil ouvre à 8h30 il n’ouvre souvent que une heure voire plus après. Ce que je trouve particulièrement grotesque dans le cas où certains étudiants commencent à huit heures et que du fait, nous n’avons pas la possibilité de nous renseigner par exemple pour l’absence d’un prof. Petite anecdote, la semaine dernière j’ai eu une grosse galère de RER (ça faisait longtemps tiens, c’est une blague bien sûr mais ce n’est pas le lieu pour en parler) ce qui m’a poussé à prendre un bus, 2 métros pour arriver à l’heure – encore une fois tout est relatif – je suis arrivée 30 minutes en retard, complètement désespérée car j’avais un exposé à présenter à la classe et j’avais tout préparé dans les moindres détails jusqu’au PowerPoint. Arrivée, à 8h30 je constate que la salle est ouverte mais aucune lumière, aucun étudiant, aucun prof. Ça a été la panique la plus totale ; j’ai couru comme une démente à la recherche de mon groupe de TD dans toute la fac, j’ai ratissé les 5 étages pour ne trouver… personne. Finalement, retour au point de départ, j’attends impatiemment que l’accueil ouvre et lorsque ce fut le cas, la personne qui s’en occupe m’avoue que parfois les profs ne prennent pas même la peine de signaler leur absence et que très souvent, ce sont les étudiants qui leur apprennent. A certain moment, un petit mot est placardé mentionnant que le prof n’est pas là, mais malheureusement pour moi il n’y avait rien ce qui m’a littéralement mise hors de moi. J’avoue que je suis d’une certaine façon coupable puisque la semaine précédant cet incident je n’avais pu assister au cours ce qui fait que je n’étais pas au courant de son absence et étant donné que je ne connais pas grand monde – pour ne pas dire personne - ni dans ma classe, ni dans la fac, je n’ai tout simplement pas été mise au courant. Ce qui m’amène à parler des relations entre étudiants.
J’ai remarqué que les gens ne se parlaient pas. Pourquoi parler au passé ? Je m’excuse, les gens ne se parlent pas. Pourquoi, je n’en sais rien mais j’ai fait ce misérable constat. Cela dit, il y a aussi un nombre incalculable de personnes qui s’entendent très bien et arrivent à se faire de nouveaux amis. Rassurez-vous, ce n’est pas un cri désespéré d’une étudiante qu’on dirait sans amis car peu m’importe, mais c’est clair que si j’avais ne serait-ce qu’un ami, j’aurai été mise au courant.

A bout de souffle je suis car je pense avoir livré mon point de vue sur toutes les dimensions qui me semblaient importantes de ma nouvelle orientation universitaire. Je ne mets pas une fin définitive au blog, disons simplement que je préfère évitez les redondances. Cependant, je reviendrai certainement si j'ai d'autres choses à vous raconter.
Pour finir, je tiens très sincèrement à remercier toutes les personnes qui passent régulièrement sur le blog, prennent le temps de lire les articles qui sont quelques fois longs. Merci pour les commentaires, mails et les encouragements que je reçois et qui me font toujours très plaisir. A ceux qui hésitent à faire une prépa ou tout autre cursus qui demande énormément de travail, d’implication, de patience, de force aussi bien physique que moral allez-y, foncez ! Qu’est-ce que vous avez à perdre sérieusement ? Rien. La pire chose qui pourrait vous arriver c’est que vous vous rendiez compte que finalement ce n’est pas ce qui vous convient. Dans tous les cas, vous n’auriez rien perdu. Premièrement, un an c’est court, et passe vite, très vite à tel point que l’on se souvient « comme si c’était hier de la rentrée » et puis, rien de sera réellement perdu puisque vous aurez acquis des connaissances, de la culture et des amis très surement. Deuxièmement, vous pouvez toujours vous réorienter, rien ne vous oblige à rester dans une filière où vous ne vous sentez pas à votre place. A ceux qui doutent encore, parce que l’on dit des hypokhâgnes et autres qu’il faudra mettre fin ou mettre entre parenthèses votre vie sociale. Excusez ma franchise mais ce ne sont que des inepties qui visent à mon sens à grossir le mythe sur la prépa. Des amis, vous en aurez toujours, certes vous les verrez peut être moins mais ce n’est pas non plus la fin du monde, avec un peu de volonté et d’organisation vous parviendrez toujours à passer du temps avec eux. Troisièmement, vous devez le savoir désormais, on n’obtient rien sans rien. Sur ce, je vous laisse sur cette citation de Nietzsche : « Qu’est-ce que le génie ? Avoir un but élevé et vouloir les moyens d’y parvenir. »


samedi 15 février 2014

LA FAC? ON Y VIENT, ON Y PART...

Déjà en 2014, le temps passe à une allure délirante!

Je tiens à m’excuser pour cette longue absence qui ne se justifie pas par faute de choses à raconter, bien au contraire j’en ai tellement que j’espère ne rien omettre. J’essayerai également d'être plus régulière sur la maintenance du blog car je ne peux dire que mes cours me prennent tout mon temps et que je ne peux rien faire à côté. 

Tout d'abord cette rentrée (un peu passée à l’heure à laquelle j’écris) est comme pour de nombreux étudiants synonyme de partiels. Les fameux examens que beaucoup redoutent - d'ailleurs je fais partie de ce lot car je n’avais aucune idée de comment ça allait se passer, quand est-ce qu’on aurait les résultats, les rattrapes…-  En parlant de rattrapages, je pense bien que je vais y passer car j’ai l’impression de n’avoir pas travaillé régulièrement & surtout correctement. C’est effrayant mais je m’y ferais. Pour continuer sur ma lancée de choses qui m’effraient, les résultats. Je ne les ai pas encore eus, d’après ce que les professeurs nous ont dit nous pouvons simplement les consulter au secrétariat d’Histoire car l’équipe pédagogique en a encore « besoin » pour l’harmonisation et franchement je n’ose même pas y aller  de crainte de découvrir à quel point j’ai été nulle. Enfin, bref j’ai eu besoin de temps pour m’adapter à ce nouvel environnement m’y faire parce que ça en a pas l’air mais intégrer les méthodes de la fac (commentaire de textes, dissertation et surtout exposés) n’a pas été une chose facile pour moi, un semestre c’est long c’est vrai mais chacun y va à son rythme. Après tout mieux vaut mieux tard que jamais non ? En parlant d’exposé, je n’en ai pas encore fait j’ai eu la chance d’esquiver cet exercice un peu formel fait devant tout le groupe de TD. Je ne suis pas du genre à ne pas aimer prendre la parole devant une audience, mais c’est quelque peu intimidant de prendre la parole devant tout un groupe composé de personnes que vous ne connaissez pas du tout. Quoique, lors des passages à l’oral j’ai constaté que beaucoup n’étaient pas attentifs à ce qui se disait. C’est sans conteste un manque de respect à l’encontre de l’étudiant qui a dû passer de très longues heures à travailler mais que voulez-vous c’est comme ça…
La fac, il faut savoir s’y adapter dans le sens où par exemple lorsque le prof nous donne une bibliographie est qu’il indique que l’ouvrage existe en plusieurs exemplaires à la BU tout le monde s’y rue pour se le procurer

LES PARTIELS

Je les ai passé en début janvier puis j’ai eu une semaine de vacances ajoutée aux trois de décembre ça fait beaucoup mais ce n’est pas de refus, on a toujours besoin de repos mais celles-ci étaient surtout données dans le but de réviser en vue des examens. Le premier partiel que j’ai eu a été celui d’anglais et j’avais été effrayée de voir autant de monde, toute la promotion était présente loin d’être agoraphobe je trouvais l’ambiance très étouffante puisque nous étions tous assis les uns à côté des autres ce qui n’est pas très confortable pour écrire & réfléchir. Je commençais à me dire que les partiels ça craint réellement jusqu’au moment où j’ai passé les autres qui concernent que les TD d’histoire et là tout de suite c’était mieux, beaucoup mieux. Des professeurs ou des agents administratifs étaient présents et chacun avait son espace pour pouvoir composer en toute aisance (chose qui me tient à cœur je pense que vous l’avez compris) En revanche ce qui m’a exaspéré c’est le fait que l’on nous donne uniquement 3h pour faire une dissertation ou un commentaire de texte que ce soit en anglais ou en français c’est très déstabilisant de devoir tout faire plus vite surtout que j’ai toujours fait ce genre d’exercice en 4h voire 5h l’an dernier moi qui avait l’habitude de trouver 3h très long autrefois je dois avouer que je trouve cette durée horriblement courte et insensée. Pour en venir aux épreuves elles-mêmes je n’ai pas brillé, pourtant ce qui m’agace un peu c’est que les profs nous ont donné des sujets simples la plupart ont même été évoqués en cours donc je me sens minable de n’avoir pas fait mieux mais au fond je crois que j’ai besoin de ce genre de petite déception pour mieux rebondir. C’est misérable je sais. De plus, il semble que ce qui importe à la plupart des étudiants est d’avoir 10 afin de valider la matière et d’échapper ainsi aux affreux rattrapages. Enfin, pour en finir avec ce premier semestre les devoirs qui sont fait ne sont généralement pas rendus la semaine qui suit mais davantage 2 ou 3 semaines plus tard.

è Pour en venir au titre afin de ne pas sembler entièrement incohérente j’avais l’impression que la fac n’était rien de plus qu’un endroit où je me rendais pour assister aux cours, repartir, revenir sans arrêt… en somme métro, boulot, dodo routine infernale mais je crois que c’est du que mon emploi du temps du premier semestre n’était pas très bien organisé j’avais énormément d’heures vides entre les cours donc l’envie de rentrer chez moi & de revenir (ou pas) n’était pas toujours au rendez-vous d’autant plus que le temps un peu maussade ne me donnait pas très envie de sortir de mon nid bien chaud.  


LE SECOND SEMESTRE

Qui dit nouveau semestre dit aussi nouvel emploi du temps… et nouveaux cours. La tradition veut qu’on suive au deuxième semestre ceux du premier qui sont la continuité des thèmes abordés mais sans mentir, il y a des nombreux enseignements que j’ai littéralement fui parce qu’ils sont à mon avis soporifiques et que je n’avais pas l’impression d’apprendre et retenir grand-chose donc c’est avec une très grande joie que j’en ai choisi d’autres sur la plateforme ipweb (sur laquelle nous devons composer nous emploi du temps) et c’est la course pour pouvoir choisir des créneaux qui nous conviennent car j’ai pu découvrir que les étudiants étaient aussi rapides que des félins ! Cela, dit ça ne m’a pas du tout empêché d’avoir un EDT qui fait rêver ; j’ai concentré mes journées de cours sur 3 jours et c’est très bien ainsi, le seul inconvénient serait de se sentir un peu trop libre, problème essentiel que j’aborderai dans un autre article. Une petite explication s’impose quant aux enseignements dont je me suis débarrassée ils sont tout à fait respectables tout comme les profs qui les mènent mais ne me conviennent pas et c’est bien connu, lorsqu’une chose vous déplait c’est dur de rester concentré et surtout de travailler derrière car ce qui compte énormément à la fac c’est le travail personnel Non seulement le contenu des cours n’est parfois que sommaire, il faut énormément lire pour pouvoir les compléter et approfondir les thèmes étudiés.

Une autre chose m’étonne, les CM (Cours Magistraux qui ont lieu dans les amphis) ne correspondent pas toujours à ce qui est fait en TD (Travaux Dirigés). En revanche ce qui n’est pas très agréable mais drôle aussi (il m’en faut peu pour rire) c’est d’avoir deux cours qui se suivent à la minute (un cours qui finit à 15h et un autre qui commence à la même heure) c’est souvent la course pour filer en CM ou TD mais ce qui est encore plus embêtant c’est de devoir partir alors que le cours n’est pas fini.  Pour ceux qui se posent encore la question, oui, j’ai digéré mon année passée en prépa. Un échec en est un si et seulement si vous restez là où vous êtes tombé.

/!\  EDIT /!\ : Je vous disais que je n'osais pas même aller consulter les résultats des partiels mais c'est sans compter sur la fac qui envoie par courrier le "relevé de notes" très formel, c'est logiquement le Service des Examens qui s'en charge le tampon bien visible sur enveloppe. Je l'ai reçu. A mon grand étonnement ce soir en rentrant des cours, je la vois sur la table du salon, là, mon cœur s'est mis à battre, battre trop vite j'étais paniquée mais soulagée de voir que personne ne l'avais ouvert. Je me suis cru condamnée promise au bûcher des rattrapages. Je coupe court au suspens: J'ai eu mon premier semestre! Je n'en reviens toujours pas mais je l'ai eu! Quel soulagement, quelle joie indicible! Mon week-end peut commencer dans la joie et la bonne humeur et surtout le travail me direz-vous. J'ai eu 10 et des poussières mais ce qui importe c'est d'avoir 10 ce qui a pu me sauver. Lorsque j'ai vu en lettres majuscules ce mot: ADMISE je n'ai pu étouffer un cri de réjouissance!