Bel oxymore. Ces mots
sont si beaux mais pourtant si douloureux à la fois. Si cauchemardesques mais
si vrais. Mon plus bel échec, ma pire victoire… Je ressens comme un pincement
au cœur lorsque je prononce cette phrase mais en même temps, un sourire ne peut s’empêcher de se dessiner
sur mes lèvres. Une expérience si déchirante mais si enrichissante à la fois. Je
pourrais passer des journées entières à écrire, décrire cette année
affreusement belle que j’ai passé mais j’aurais toujours l’impression qu’il y a
un manque, qu’il y a du Beau mais également de la Souffrance qui ne se
quitteront jamais, comme empêtrées l’un dans l’autre. Insatisfaite de ces mots
je suis, car mes maux ont été si puissants que rien ne semble leur faire
honneur. Cette insatisfaction ricoche sur mon cœur et reflète parfaitement cette
année écoulée.
Quatre
années ont passé et mon avis n’a pas changé sur la
question, je pense d’ailleurs qu’il en sera toujours ainsi ; l’hypokhâgne ?
C’est l’une des plus belles choses qui me soit arrivée puisque cela m’a permis
d’être où je suis aujourd’hui. Parfois perdue, parfois convaincue… Je suis
toujours ballottée entre deux courants mais l’un aura finalement raison de
l’autre c’est une certitude. Mon parcours post bac a été semé
d’embûches ; plus d’une fois j’ai souhaité tout abandonné pensant
fermement qu’en fin de compte, avoir de bonnes notes en Terminale ne détermine
en rien un parcours brillant dans l’enseignement supérieur comme on aime à le
croire et à le dire aux plus jeunes et qu’au contraire, une année chaotique,
redoublée n’est en rien un signe avant-coureur que l’élève ne s’en sortira pas.
Loin de là, croyez-moi ! Lorsque je vois ou entend des nouvelles d’anciens
camarades de classe je suis complètement éberluée de voir où certains sont
aujourd’hui ou comment ils s’en sortent. Je me dis qu’enfin de compte, il
suffit simplement de trouver ce qu’il nous plait
réellement pour faire preuve d’une réussite éblouissante.
ETRE
A LA HAUTEUR
De
ses propres espérances… et de celles des autres ?
J’ai passé divers
entretiens de recrutements pour des postes tous autant différents les uns que
les autres et à chaque fois, j’ai le droit au même couplet ; mon parcours est
follement abracadabrantesque et manque… de cohérence. Il laisse croire que je
n’ai « pas encore fait le tour de
moi-même, en mon for intérieur » (dixit le directeur d’une école
privée, dans laquelle j’ai passé un entretien il y a tout juste quelques jours)
Bref, mon parcours étonne et en laisse plus d’un perplexe. On me reproche, en
somme d’avoir dégringolé d’ambitions, de les avoir revu à la baisse. Un peu
comme une progression à reculons.
J’ai le plus souvent droit aux questions du genre « pourquoi autant de changements, d’incertitudes ? » « Où est le sens dans toute mon histoire ? » si bien sûr, il y en a un… si cela est dû à un manque de confiance en moi ? De stabilité familiale ? Loin s’en faut ! Tous mes choix ont été mûrement réfléchis, tous, oui TOUS, ont à un moment ou à un autre, eu une signification, un sens profond sauf qu’au fil des jours qui défilaient, le sens s’en est allé laissant place à un épais brouillard dans lequel j’avais moi-même, du mal à me diriger. Il y a bien une chose, aujourd’hui qui m’insupporte et me mets hors de moi c’est lorsque l’on me dit de façon détournée que je ne me suis pas assez battue, que je n’ai pas été assez persévérante et que j’ai perdue quatre ans de ma vie à apprendre puisque finalement je ne suis pas allée au bout de ce que j’ai commencé. En fait, je ne comprends pas comment est-ce que l’on peut tenir de tels propos. Aller au bout des choses n’est-ce pas débuter quelque part ? Ouvrir une première porte et suivre le chemin tout en évitant soigneusement d’éviter les ronces et autres obstacles ? Aller au bout des choses n’est-ce pas changer d’itinéraire si chemin faisant, vous découvrez moult choses que vous ignoriez et qui désormais vous plaisent ? Aller au bout des choses c’est croire en ses possibilités, ses capacités, saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent. Voilà comment moi je définis aller au bout des choses. C’est s’accrocher, ne rien abandonner, même si votre chemin change et que la destination initiale est modifiée et qu’en fin de compte vous vous rendez à un point complètement opposé.
J’ai le plus souvent droit aux questions du genre « pourquoi autant de changements, d’incertitudes ? » « Où est le sens dans toute mon histoire ? » si bien sûr, il y en a un… si cela est dû à un manque de confiance en moi ? De stabilité familiale ? Loin s’en faut ! Tous mes choix ont été mûrement réfléchis, tous, oui TOUS, ont à un moment ou à un autre, eu une signification, un sens profond sauf qu’au fil des jours qui défilaient, le sens s’en est allé laissant place à un épais brouillard dans lequel j’avais moi-même, du mal à me diriger. Il y a bien une chose, aujourd’hui qui m’insupporte et me mets hors de moi c’est lorsque l’on me dit de façon détournée que je ne me suis pas assez battue, que je n’ai pas été assez persévérante et que j’ai perdue quatre ans de ma vie à apprendre puisque finalement je ne suis pas allée au bout de ce que j’ai commencé. En fait, je ne comprends pas comment est-ce que l’on peut tenir de tels propos. Aller au bout des choses n’est-ce pas débuter quelque part ? Ouvrir une première porte et suivre le chemin tout en évitant soigneusement d’éviter les ronces et autres obstacles ? Aller au bout des choses n’est-ce pas changer d’itinéraire si chemin faisant, vous découvrez moult choses que vous ignoriez et qui désormais vous plaisent ? Aller au bout des choses c’est croire en ses possibilités, ses capacités, saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent. Voilà comment moi je définis aller au bout des choses. C’est s’accrocher, ne rien abandonner, même si votre chemin change et que la destination initiale est modifiée et qu’en fin de compte vous vous rendez à un point complètement opposé.
CHANGEMENT
DE CAP
Cette année a été très
enrichissante tant sur le plan professionnel que personnel et le poste
d’assistant pédagogique que j’ai occupé ces derniers mois de l’année scolaire
m’a permis de me rendre compte ô combien j’aime transmettre des connaissances
aux autres. Je l’ai toujours su mais disons que je n’y prêtais pas réellement
attention car je prenais mon aisance à m’exprimer devant un public (quel qu’il
soit) pour une qualité moindre. Erreur hélas ! Je commence à croire que j’avais
besoin de passer par toutes ces étapes pour en prendre véritablement conscience.
Comme quoi, même si les choses semblent insensées pour tous au départ, tout
prend sens et tel un puzzle toutes les pièces s’assemblent comme si, elles n’attendaient
que moi pour se mettre au bon endroit.
Vous savez, je pense
sincèrement que tous les buts, les rêves que l’on a se valent qu’importe le
temps et les chutes qu’on essuiera avant de parvenir à leur réalisation ou
comment les autres les perçoivent. Pour certains il ne pourra s’agir que de
simples caprices, bêtises, erreurs et pour d’autres ce sera davantage le rêve
de toute une vie, l’accomplissement d’un être. Peu importe dans quoi vous décidez
finalement de travailler l’essentiel, oui, l’essentiel est que vous soyez
pleinement satisfait et fier des choix que vous faites. Il suffit de trouver ce
qui procure un peu de bonheur, vous emplis de fierté et vous comble de
satisfaction. Seul votre épanouissement
compte, le reste ne doit jamais prendre le dessus. La route est longue et
tortueuse je vous l’accorde mais cette peine en vaut la peine.
LA
RAGE DE VAINCRE
Je ne peux me résoudre
à l’idée d’abandonner ce blog car il m’a immensément aidé non seulement à tenir
le coup mais aussi et surtout m’a permis de me découvrir au fil des mots que je
tape sur mon clavier. J’ai toujours considéré que parler, est parfois un acte
terriblement difficile mais écrire… Ecrire libère. Ecrire soulage. Ecrire
enseigne. Ecrire donne confiance en soi et permet de prendre conscience de
choses que l’on cache au plus profond. Je consulte régulièrement mes mails, et
à chaque fois qu’un message a pour intitulé « Quel
choix de prépa ? » « La prépa ou la fac ? » mon
cœur tressaille de joie et je m’empresse de répondre car sans aucune
hésitation, je ne cesserai de le dire, l’hypokhâgne a été mon meilleur choix. Qu’importe
si ce que j’entreprends à nouveau échoue car je m’endurci au fil des années et
à chaque fois que je tombe, je me relève avec davantage d’opiniâtreté et une
envie de vaincre qui devient à mon grand étonnement inextinguible. Certes, la
chute est douloureuse car inattendue mais comme le dit si bien l’adage, l’échec est de
rester là où l’on est tombé.
J’ai compris une chose
primordiale c’est que lorsque l’on tombe, seuls deux choix se présentent à
nous : rester à terre telle une loque humaine agonisante, passer son temps
à se morfondre, s’apitoyer sur soi et s’éreinter en vain à chercher un coupable
à nos mésaventures. En effet, lorsque quelque chose que l’on pensait mériter ou
que l’on voulait à tout prix ne se réalise pas, la première des choses que l’on
fait (parfois à tort) est de chercher un responsable or il n’y en a pas nécessairement
un. On se laisse volontiers tourmenter par des pensées plus angoissantes les
unes que les autres. Le pire, est que l’on se complaît dans cet état d’esprit.
Le second choix quant à
lui est plus radical et mérite toute votre attention. On peut sinon décider de se
faire violence, regarder ce qui nous fait peur droit dans les yeux et se
relever. Plus fort, plus tenace qu’auparavant. S’interroger oui, s’apitoyer
non. Evidemment qu’il faut se remettre en question mais dans l’unique objectif
de comprendre ce qui n’a pas été, ce qui a fait que vous avez échoué. L’échec
est nécessaire, la chute est nécessaire encore faut-il savoir ne pas chavirer
dans leurs eaux troubles. Mieux encore, se relever c’est faire preuve de
courage et répondre à cette voix qui, dans votre tête, vous répète incessamment
« tu y es presque, ne lâche rien, ne
t’arrête pas. » La vie n’est pas tendre ce n’est plus un secret tout
comme le fait que nous serons, toute notre vie sujets aux coups sauf que désormais
quelque chose a changé, la différence est que l’on a appris à les esquiver. Là,
réside le triomphe.
Le
dépassement de soi est une nécessité qu’importe la situation. D’autres batailles
sont en cours. Il n’y a désormais plus de demi-victoires, seuls les triomphes
éclatants sont acceptables. Bataille, escarmouche, guerre… qu’importe le type
de combat que je mènerai, les armes jamais je ne déposerai. Mon épopée, je
compte bien l’écrire un jour.
« Laisse-moi
prendre du recul pour mieux reprendre de l’élan. Que je souffre, que je m’ouvre,
que je me retrouve peut-être même que je me découvre » KJ.
On l'attend avec impatience.
RépondreSupprimerD M.
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