dimanche 13 avril 2014

A BOUT DE SOUFFLE



On dit que tout a une fin même les plus belles choses c’est pourquoi je tiens à consacrer ce post à mes dernières impressions sur la fac, livrer quelques conseils aux lycéens encore indécis, incertains quant à leur orientation. Le deuxième semestre est déjà bien entamé et je dois dire que je l’ai plus apprécié que le premier en raison des cours déjà mais aussi parce que je me suis certainement acclimaté à ce monde étranger mais fascinant qu’est l’université.
Vous savez, la fac c’est bien mais je le répète et le dirai toujours il y a mieux même si tout dépend de votre projet professionnel, de ce que voulez dans la vie ; si la liberté est ce qui vous intéresse, si vous n’en pouvez plus de « l’autorité » des CPE, des profs un peu trop sur votre dos, des emplois du temps imposés et parfois lourds, très lourds la fac  semble être faite pour vous mais si vous échouez parce que vous n’avez pas été assez rigoureux, vous n’aurez que vos regrets et vous ne pourrez-vous en prendre qu’à vous-mêmes car la liberté que vous chérissez tant peut parfois s’avérer être un mauvais ami. A ce propos en parlant de liberté maintes fois je me suis dit depuis mon entrée à l’université « trop de liberté, tue la liberté » certaines personnes m’ont dit qu’arrivée à un certain âge, je devais être capable de m’organiser seule, me débrouiller… mais ce qu’elles semblent ne pas comprendre c’est que tout cela n’a strictement rien à voir ni de près, ni de loin avec un manque patent d’organisation. C’est juste que toute ma vie j’ai bénéficié d’un certain cadre et voir qu’il se désagrège n’est pas toujours agréable.

Me suis-je enfin épanouie ? La grande question qui revient souvent. Je n’en sais rien, c’est étrange, mais c’est vrai. Je préfère ne pas me prononcer car la vérité est que je me sens bien à la fac mais je ne peux m’empêcher de croire et de soutenir qu’ailleurs j’aurais pu être aussi satisfaite voire mieux. Cependant, je ne peux nier le fait que grâce à la fac, j’ai appris, j’ai muri, compris bon nombre de choses.
Les travers de l’université si je puis dire sont les suivants : si vous avez l’habitude de recevoir votre note et votre devoir quelques temps après l’avoir fait, ce ne sera pas forcément le cas. Il y a certains devoirs que je n’ai toujours pas revus, la note ne m’a pas non plus été communiquée et c’est franchement agaçant.

Le point noir de plusieurs universités : l’Administration. Parfois déplorable, parfois efficace… Ce qui est très gênant est que généralement lorsque l’on vous dit que le bureau d’accueil ouvre à 8h30 il n’ouvre souvent que une heure voire plus après. Ce que je trouve particulièrement grotesque dans le cas où certains étudiants commencent à huit heures et que du fait, nous n’avons pas la possibilité de nous renseigner par exemple pour l’absence d’un prof. Petite anecdote, la semaine dernière j’ai eu une grosse galère de RER (ça faisait longtemps tiens, c’est une blague bien sûr mais ce n’est pas le lieu pour en parler) ce qui m’a poussé à prendre un bus, 2 métros pour arriver à l’heure – encore une fois tout est relatif – je suis arrivée 30 minutes en retard, complètement désespérée car j’avais un exposé à présenter à la classe et j’avais tout préparé dans les moindres détails jusqu’au PowerPoint. Arrivée, à 8h30 je constate que la salle est ouverte mais aucune lumière, aucun étudiant, aucun prof. Ça a été la panique la plus totale ; j’ai couru comme une démente à la recherche de mon groupe de TD dans toute la fac, j’ai ratissé les 5 étages pour ne trouver… personne. Finalement, retour au point de départ, j’attends impatiemment que l’accueil ouvre et lorsque ce fut le cas, la personne qui s’en occupe m’avoue que parfois les profs ne prennent pas même la peine de signaler leur absence et que très souvent, ce sont les étudiants qui leur apprennent. A certain moment, un petit mot est placardé mentionnant que le prof n’est pas là, mais malheureusement pour moi il n’y avait rien ce qui m’a littéralement mise hors de moi. J’avoue que je suis d’une certaine façon coupable puisque la semaine précédant cet incident je n’avais pu assister au cours ce qui fait que je n’étais pas au courant de son absence et étant donné que je ne connais pas grand monde – pour ne pas dire personne - ni dans ma classe, ni dans la fac, je n’ai tout simplement pas été mise au courant. Ce qui m’amène à parler des relations entre étudiants.
J’ai remarqué que les gens ne se parlaient pas. Pourquoi parler au passé ? Je m’excuse, les gens ne se parlent pas. Pourquoi, je n’en sais rien mais j’ai fait ce misérable constat. Cela dit, il y a aussi un nombre incalculable de personnes qui s’entendent très bien et arrivent à se faire de nouveaux amis. Rassurez-vous, ce n’est pas un cri désespéré d’une étudiante qu’on dirait sans amis car peu m’importe, mais c’est clair que si j’avais ne serait-ce qu’un ami, j’aurai été mise au courant.

A bout de souffle je suis car je pense avoir livré mon point de vue sur toutes les dimensions qui me semblaient importantes de ma nouvelle orientation universitaire. Je ne mets pas une fin définitive au blog, disons simplement que je préfère évitez les redondances. Cependant, je reviendrai certainement si j'ai d'autres choses à vous raconter.
Pour finir, je tiens très sincèrement à remercier toutes les personnes qui passent régulièrement sur le blog, prennent le temps de lire les articles qui sont quelques fois longs. Merci pour les commentaires, mails et les encouragements que je reçois et qui me font toujours très plaisir. A ceux qui hésitent à faire une prépa ou tout autre cursus qui demande énormément de travail, d’implication, de patience, de force aussi bien physique que moral allez-y, foncez ! Qu’est-ce que vous avez à perdre sérieusement ? Rien. La pire chose qui pourrait vous arriver c’est que vous vous rendiez compte que finalement ce n’est pas ce qui vous convient. Dans tous les cas, vous n’auriez rien perdu. Premièrement, un an c’est court, et passe vite, très vite à tel point que l’on se souvient « comme si c’était hier de la rentrée » et puis, rien de sera réellement perdu puisque vous aurez acquis des connaissances, de la culture et des amis très surement. Deuxièmement, vous pouvez toujours vous réorienter, rien ne vous oblige à rester dans une filière où vous ne vous sentez pas à votre place. A ceux qui doutent encore, parce que l’on dit des hypokhâgnes et autres qu’il faudra mettre fin ou mettre entre parenthèses votre vie sociale. Excusez ma franchise mais ce ne sont que des inepties qui visent à mon sens à grossir le mythe sur la prépa. Des amis, vous en aurez toujours, certes vous les verrez peut être moins mais ce n’est pas non plus la fin du monde, avec un peu de volonté et d’organisation vous parviendrez toujours à passer du temps avec eux. Troisièmement, vous devez le savoir désormais, on n’obtient rien sans rien. Sur ce, je vous laisse sur cette citation de Nietzsche : « Qu’est-ce que le génie ? Avoir un but élevé et vouloir les moyens d’y parvenir. »


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