Après un long moment d'absence je reviens enfin, ce n'était pas par manque d'envie bien au contraire mais plutôt de temps: la fac c'est prenant moi qui pensais que c'était davantage les mains dans les poches j'ai pu voir et apprécier cet univers. Je voulais également patienter avant d'écrire un article car le faire juste quelques jours après ma rentrée ne s’avérait pas être une bonne idée, j'avais peur que mes premières impressions soient vites balayées à mon plus grand soulagement, ce n'est pas encore le cas Je profite de ma semaine de vacances pour donner de mes nouvelles!
Le grand jour est vite arrivé. De quel grand jour je parle ? De ma
rentrée à l’université pardi ! Après de très bonnes vacances qui m’ont
permis de décompresser, j’étais fin prête à commencer une nouvelle année sur de
bonnes bases. Beaucoup d’appréhension mais la première journée les a toutes
réduites à néant. Tout est allé si vite, tout va si vite d’ailleurs. A peine
arrivée en cours, je découvre que les professeurs nous distribuent un syllabus.
Késako ? Alors pour commencer avec une première anecdote, un syllabus est un
mot plutôt ancien, confession de mon professeur de civilisation pharaonique
c’est un terme qui avait été utilisée par sa propre prof d’un autre temps lorsqu’il
était lui-même étudiant. Ce fameux fascicule contient tous les détails des
prochains cours ; les textes qui seront étudiés, les problématiques
étudiées, les DST prévus, … Et bien entendu les bibliographies colossales qui
m’ont un peu effrayé je l’avoue, car même l’an dernier je n’avais pas eu de
biblio aussi exhaustive et précise. J’ai tant de choses à raconter mais je ne
sais pas par où commencer, j’espère que je n’oublierai rien.
La fac est si grande (bon ce n’est pas non plus le château de Versailles) mais lorsque vous
débarquez dans un endroit totalement nouveau, il y a un temps d’adaptation pour
tout repérer notamment les différents amphithéâtres. Seule chose que vous ne
pouvez pas perdre de vue, l’entrée de la fac, les machines à café, la cafétéria
et la Bibliothèque Universitaire. Moi qui a un sens de l’orientation très
limité pour ne pas dire quasi-inexistant j’ai pris du temps à tout localiser. D’ailleurs
cette petite semaine de vacances risque de me troubler le peu de repères que j’avais
réussi à acquérir.
DIFFÉRENCES AVEC LA
PREPA
è Vous êtes si libre que
vous composez votre propre emploi du temps n’est-ce pas génial
sérieusement ? Vous n'êtes plus dans l'obligation de suivre des cours qui
ne vous intéresse pas ou que vous trouvez simplement soporifiques, libre à vous
de choisir tous les cours que vous voulez suivre et mieux encore, c'est à vous
de choisir les horaires auxquelles vous voulez assister aux cours, si vous
n'êtes pas du matin, placez vos cours l'après-midi. Il faut bien un point d’ombre
au tableau, le seul inconvénient étant les CM (Cours Magistraux) qui sont déjà
imposés, impossible donc de changer l'heure.
En revanche, ce qui m’a également valu une reprise à zéro est le jargon
universitaire que tout bon étudiant se doit de maîtriser J’ai
toujours entendu parler de TD, CM sans vraiment y porter grande attention et
intérêt jusqu’au jour où je dois absolument savoir ce que sont tous ces grands
mots, les différences qu’il y a entre eux, leur importance...
è Possibilité de garder
son couvre-chef, capuche etc.… qui n’a jamais un jour voulu garder sa capuche parce
qu’il avait froid ou tout simplement parce qu’il se sentait bien avec sa
casquette sur la tête ? Bon, j’avoue que je ne trouve pas très respectueux
le fait de garder une casquette ou un bonnet en plein cours mais je n’ai jamais
compris pourquoi les CPE, proviseurs et surveillants nous couraient parfois
après pour qu’on les retire. Franchement, je ne vois pas ce qu’il y a de gênant,
ça n’obstrue en rien l’écoute d’un cours enfin peut-être qu’un gros bonnet en
laine oui... Enfin bref, à la fac en tout cas celle où je suis, en entrant
personne ne vous demande d’enlever quoique ce soit. Cela dit, on nous demande
de présenter notre carte d’étudiant à l'entrée.
è Sortir selon son bon
vouloir: c’est une chose que je trouve drôle mais à la fois impudente :
certains étudiants sortent en plein cours et tous ne sortent pas parce qu’ils ont
un autre CM/TD qui débute dans la minute qui suit mais parce qu’ils sont
fatigués et ont envie de se requinquer en buvant un café ou en fumant une
cigarette.
è Il nous incombe de compléter
les cours car ceux-ci ne sont pas très détaillés, les lignes directrices nous
étant données nous devons approfondir nos connaissances.
è Le rythme est soutenu,
rapide surtout en CM mais il n’y a rien de malsain. Les enseignants ne vous
répètent pas constamment ce que vous devez faire avec une note de pression dans
la voix. Il va naturellement de soi que vous devez travailler à la fac car
comme tout un chacun le sait, l’université est aussi malheureusement connue
pour son manque « d’encadrement et de suivi » si vous échouez, il y a
les rattrapages, si vous rater aussi ces derniers, vous pouvez vous réinscrire
à la rentrée pour refaire toute l’année ou du moins rattraper les crédits qu’il
vous manque. Sorte de cercle vicieux. Enfin, ce que je voulais dire c’est
surtout que vous ne travaillez pas par obligation quelle qu’elle soit puisque
si vous n’en avez pas envie, c'est à vos risques & périls !
è Moins scolaire : il
n’y a pas de sonnerie qui sonne chaque heure pour marquer le début, la fin des
cours et honnêtement c’est bien mieux comme ça. Je trouve que ça favorise la
concentration on ne se demande pas « est-ce
que ça a sonné ? » « C’était quelle sonnerie ? La première
ou la deuxième ? » Peu importe car à la fac des sonneries il n’y
en a pas. J’oubliais, exit le CDI, place à la BU !
è Lors des exposés (chose
dont je vais bientôt parler) si vous n’avez pas votre ordinateur, le prof vous
laissera volontiers utiliser le sien à condition que « votre clef USB ne
soit pas infectée d’un quelconque virus » d’ailleurs, clef USB est souvent synonyme de PowerPoint ce dont
les profs semblent raffoler.
è Ponctualité très
relative : les cours commencent à 8h00, certains étudiants arrivent très
souvent trente minutes plus tard, comme si de rien n’était et interrompent donc
le cours ou l’exposé. Plus étonnant encore, le prof ne dit rien, il se contente
parfois de lancer quelques regards désapprobateurs/noirs et regarde sa montre
pour faire comprendre à l’étudiant que l’heure est la même pour tous.
è Cours non participatif :
Je parle essentiellement des cours de langues, c’est ce qui est très dommage,
il y a peu ou prou d’échanges ; si vous avez une question vous êtes bien
évidemment remercié de la poser car il arrive que beaucoup n’aient pas compris
quelque chose mais que personne n’ose demander de plus amples précisions. Alors
oui, les cours de langue où les profs attendaient que l’on répond à leurs
questions parfois très simples me manquent terriblement.
Les autres bonnes
nouvelles pour moi ?
Les galères de trains appartiennent désormais au passé. Il y en a après tout ça semble faire parti intégrante du RER B. La SNCF a enfin décidé d’ouvrir les yeux sur
la situation déplorable & insupportable que devaient subir les usagers du
RER B. Des embellies appréciables ont été faites pour améliorer la circulation
des trains qui passent dorénavant chaque 3 minute environ aux heures de pointes.
Ce qui équivaut à moins de stress car sortir de chez soi le matin aux aurores
et subir le parcours du combattant tout en se disant « Je vais arriver en retard, il faut absolument que j’ai mon train » courir, arrivé essoufflé
et finalement le rater, ça met dans un sacré état pour la journée et d’ailleurs
ce n’est pas très sain à long terme, ça mène à l’usure physique et
psychologique.
Mon temps de trajet n’est plus si long : Lorsque tout va bien, ce qui
est à peu près le cas depuis le début de l’année (je n’ai eu aucun retard causé
par les transports hourra !) je mets environ 30 minutes pour arriver à la
fac ce qui est génial ! Cela peut paraitre anodin mais, par exemple le
soir en rentrant lorsque je finis à 17h00, je suis chez moi avant 18h00 ce qui
n’était pas le cas l’an dernier. Simple détail mais cela fait un bien ineffable.
Continuons avec une anecdote qui n’est pas très en ma faveur, dès le début
comme je le disais, les profs nous ont distribué un fascicule qui contient les
dates des prochains devoirs etc. j’ai écopé d’un devoir pour la semaine qui
suivait mais je trouvais que c’était beaucoup trop rapide, dès la première
semaine de cours. J’avais besoin d’un peu de temps pour réaliser que j’étais
bel et bien à la fac. (Non, je ne me cherche pas des excuses plus farfelues les
unes que les autres) Je n’ai donc pas fait ce devoir croyant que je pourrai le
remettre à la prof la semaine d’après en me confondant d’excuses bien trouvées
& tournées, assurant que je suis prête à encourir des sanctions (on se
croyait presque au tribunal) pour ma note étant donné le retard flagrant et
quelque peu volontaire. La semaine où j’étais fin prête à le rendre, sa
collègue m’interpelle au début du cours pour me dire qu’il y a un problème avec
mon exposé - parce que oui, nous devons présenter un exposé dans chaque matière
à défaut d’en avoir un à oral, il doit être réalisé à l’écrit – je me dis
qu’elle a du se tromper d’étudiant puisque j’avais bel et bien choisi un sujet.
Quelques minutes avant la fin du cours, elle me rappelle que je dois
impérativement venir la voir pour régler ce problème. Finalement, j’ai dû reprendre
un autre sujet, ce qui veut dire, effectuer à nouveau des recherches
fastidieuses pour savoir quels ouvrages je vais utiliser pour mon nouveau
sujet… Les conséquences que j’en
tire ? Eh bien, moi qui croyais lesenseignants de fac totalement magnanimes face
aux étudiants paresseux je me suis réveillée et suis sortie de ma
douce rêverie. En fait, je m’estime tout de même chanceuse car la prof aurait
très bien pu me mettre un zéro pointé mais au lieu de ça, elle m’a laissé une
occasion de me rattraper… je lui en suis réellement reconnaissante.
Petite précision, les fameux exposés sont réalisés devant toute la classe (seulement en TD) cela change complètement d’avec l’hypokhâgne où l’exposé c’est-à-dire la khôlle est faite uniquement en présence du professeur. Pas très évident pour les personnes timides qui n’osent pas prendre la parole devant une audience.
Petite précision, les fameux exposés sont réalisés devant toute la classe (seulement en TD) cela change complètement d’avec l’hypokhâgne où l’exposé c’est-à-dire la khôlle est faite uniquement en présence du professeur. Pas très évident pour les personnes timides qui n’osent pas prendre la parole devant une audience.
Bref résumé de mes impression sur mon début d'année à l’université :
je suis agréablement surprise de voit que finalement moi qui avait une aversion
pour la fac j’apprécie ce milieu car je m’y sens bien (en tout cas il est clair
que comparé à l’an dernier je suis comme un poisson dans l’eau) j’ai aussi été
très impressionnée par les amphithéâtres. Moi qui n’avais encore jamais assisté
à un cours en amphi j’ai trouvé cela très solennel (ça semble fort et peu
adéquat comme terme mais c’est l’impression que j’en ai eu : lorsque le cours est très intéressant, il n’y a pas un bruit si
ce n’est le bruit des doigts sur les claviers d’ordinateurs). Ainsi donc, vous l’aurez
compris, encore une fois j’ai eu tort : l’université c’est cool et j’aime
ça. Je réapprends à travailler par plaisir, à faire des devoirs, effectuer des
recherches avec réelle passion sans aucune impression de contrainte ou de fainéantise. de plus, ce qui me fait aimer davantage l'université c'est cette nouvelle perspective sous laquelle nous apprenons/traitons les choses: étudier des périodes dont on nous parle à peine au collège/lycée, voir les choses sous un nouvel angle, avec d'autres sources très diversifiées est tout simplement excellent.