mercredi 5 juin 2013

NO HOPE, NO JOY, NO GLORY, NO HAPPY ENDING.

IT ALL ENDS HERE. 

Parlons un peu de moi. Je ne suis pas quelqu'un de rancunier. Je peux faire face à toutes sortes d'affronts mais en ce qui concerne la nostalgie, les regrets... C'est plus fort que moi, en vouloir aux autres est quelque chose que j'ai du mal à faire mais m'en vouloir à moi-même je le fais aisément et parfois pour un rien, pour des choses qui n'en valent pas la peine. Il est vrai que j'avais maintes fois affirmé que je ne regrettais pas le choix d'avoir fait une prépa, je le maintiens toujours, en revanche, ce que je regrette le plus amèrement est d'avoir choisi cette prépa ci. Comment ai-je pu être si idiote d'avoir choisi une hypokhâgne où il y a deux classes d'hypokhâgnes et une seule khâgne? Comment ai-je pu me laisser convaincre par toutes sortes de motifs qu'elle était l’une des meilleures, qu'elle me conviendrait? Ce qui m'effraie, c'est que plus le temps passera, plus je m'en voudrais... Rien que d'y penser j'ai parfois la larme à l'œil parce que je me suis délibérément fermé un tas d'autres portes, j'ai tourné le dos à des opportunités extraordinaires! Je pense notamment à sciences po Paris que je préparais l'an dernier mais que j'ai arrêté subitement à la vue des trop nombreux bacs blancs et DST de philo. Je le regrette, j'aurai beau me répéter que "Avec le temps tu oublieras" ça ne marche pas et d’ailleurs ça ne marchera jamais. Plus facile à dire qu'à faire comme dirait l'autre. C’est affreux ce que je m'en veux. J'ai la boule au ventre et cet échec me reste en travers de la gorge quand je pense que j'ai suivi mon penchant - maudis soit-il au passage - de solitaire à aller dans une hypokhâgne où aucun de mes amis s'était inscrit, où je ne connaissais strictement personne. J'ai encore pire que ça pour me déprimer; nous avions eu la brillante idée de mettre les même prépa histoire d´être ensemble afin de pouvoir au moins avoir des personnes sur qui compter dans les moments durs et il a fallu que chacun suive sa propre voie, que chacun décide de faire son bonhomme de chemin comme ça , sans au revoir... On s’est tous jetés à corps perdu dans cet avenir qui nous charmait tant, qui nous avait promis de si belles choses, de si belles rencontres, de si belles victoires… Personnellement, je n’ai pas grand-chose de positif. Ça me déchire d’y penser mais je ne peux rien y changer, malheureusement les analepses autres que fictionnelles/romanesques n’existent pas  & ne sont nullement possibles.
Je sais et je suis persuadée dur comme fer, le roc, le granit que j’aurais pu réussir, j’aurais pu être bien classée et me démarquer du lot, mais apparemment, je n’ai pas su être à la hauteur. Peut être que je n’avais tout simplement pas le niveau…  il est vrai que la voie que j’ai choisi n’a pas été des plus simples ; élitiste et compétitive où chacun doit s’en sortir avec les « handicaps » qu’il a ; certains ont des parents profs d’autres des parents ouvriers : le fossé se creuse vite et devient parfois impossible à combler. La ville dans laquelle je fais ma prépa n’arrange rien non plus mais je m’en veux terriblement de ne pas avoir mis toutes les chances de mon côté pour réussir. J’ai du mal à voir où j’ai mal agis, qu’est ce qui a failli dans mes plans parce que sans conteste, j’ai failli. J’ai du mal à faire face à cette idée d’échec car pour dire vrai, je n’ai jamais au grand jamais supporté l’idée de perdre, la simple perspective d’échouer m’a toujours mis dans un état second et cela même lorsqu’il s’agit d’un simple jeu. J’y crois et y croyais à cet épanouissement que vous devez connaitre lors de votre année en hypokhâgne. J’étais si heureuse à l’idée de travailler comme une forcenée et ce n’est certainement pas les gens dits privilégiés qui m’intimidaient, oh que non, j’étais si déterminée, j’avais définitivement la rage de vaincre.

Aujourd’hui tout cela semble s’être envolé, plus l’année passait, plus je devenais fainéante. L’idée de travailler me révulsait. La faute à qui ? Personne je ne sais qui blâmer si ce n’est moi-même. C’est une chose qui me poursuivra toute ma vie. Le désastre qu’a été mon année d’hypokhâgne. Peut-être qu’après tout mon échec peut être explicable par le fait que je n’étais pas suffisamment entourée ou du moins, entourée des bonnes personnes. J’étais, et je suis (l’année n’est pas encore achevée) entourée (celles avec qui je m’entendais le mieux) de personnes qui se foutent éperdument de la prépa, des personnes sans ambition qui ne voient pas plus loin que le lendemain et c’est bien ça le problème ; j’ai toujours été une forcenée, une acharnée dans tout ce que j’entreprends quitte à suer, pleurer, m’écorcher (je ne suis pas non plus masochiste) lorsque je me fixe un objectif je fais tout pour l’atteindre. Je ressasse sans arrêt les choses, je me dis "Et si j'avais plutôt fait ci et si j'avais fait ça..." Dire que l'on refait le monde avec des si est l'un des plus gros mensonges qu'il soit. Les si (maudits soient-ils) vous enferment dans une spirale infernale et vous empêchent d'avancer. Pour une fois dans ma vie, je crains que la page sera douloureuse & pénible à tourner. J’ai besoin de vacances pour tenter de me pardonner cet échec, j’ai besoin d'oublier.

2 commentaires:

  1. Je découvre ton blog par hasard au détour d'un tweet.

    C'est surement difficile à accepter aujourd'hui, mais crois moi, cet échec n'en est pas un (tu réaliseras avec le temps). Le succès se situe toujours loin, tout au bout de l'échec.

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  2. @Neo: Bonjour, étonnant que tu le découvres au détour d'un tweet mais un énorme merci à toi ton commentaire me redonne encore plus de courage! J'ai cessé de voir cette année comme un échec car ça ne m'apporte rien à part des regrets je la vois plutôt comme une expérience qui m'aura ouvert les yeux sur un bon nombre de choses. Tu as bien raison, le succès n'est jamais très loin de ce qu'on croit être un échec.
    Bon week end à toi!

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