mercredi 8 mai 2013

LA VÉRITÉ, TOUTE LA VÉRITÉ, RIEN QUE LA VÉRITÉ

Ô Joie!  Ô Triomphe! Ô Preuve à l'appui! Oui j'exagère un petit peu je l'admets mais... Je ne peux modérer ma joie c'est impossible. Je m'explique; pour ceux qui l'ignoreraient (honte à vous au passage) le rapport 2013 sur "L'état de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en France" vient d'être publié & ce qui m'intéresse tout particulièrement est la fin:


« La souffrance des élèves des classes prépas »

"Enfin, le rapport reprend quelques éléments d'une enquête réalisée en 2010 sur les conditions de vie des étudiants. Les résultats sont alarmants.  Plus d'un jeune sur trois serait déprimé, et près d'un sur quatre souffrent d'isolement. Et si ils auraient sans doute préféré ne pas arriver en tête de ce classement là, ce sont bien les élèves des classes prépas qui souffrent le plus psychologiquement. 88% d'entre eux ressentent de la fatigue, 61% de la nervosité, et 45% tombent dans la déprime... "
Pour les plus curieux voici l'article du Figaro qui en parle très bien et duquel j'ai d'ailleurs puisé mes sources: http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/un-etudiant-coute-en-moyenne-11-630-euros-par-an-a-l-etat-1806/

Voilà, tout est dit. Je pourrais m’arrêter ici et clore cet article mais je suis dans un tel état que je ne puis me le permettre. Enfin bon j’arrête de tourner autour du pot, cet article prouve bien évidemment que je n’en fais pas trop concernant mon expérience en hypokhâgne. Certaines mauvaises langues vont pouvoir se retenir de me déverser leur venin puisque c’est une étude très sérieuse venant de comme qui dirait « là-haut ». La souffrance des élèves de classes prépas... Très très bon sous titre au passage mais la faute à qui dites-moi? Aux professeurs qui n'en n'ont que faire que des élèves soient issus de milieu populaires et que ces derniers n'ont pas que leurs devoirs à faire en rentrant le soir chez eux! Le système français est mal fichu, sa réputation n'est plus à faire, c'est certain. Certes, nous savons tous que les classes préparatoires sont réputées pour être difficiles, éprouvantes, compétitives en quelques mots, une sorte de jungle dans laquelle s’en sortent les plus valeureux, mais ce qu’on ne nous dit pas, ou plutôt ce dont on chercher de plus en plus à dissimuler c’est cette dimension élitiste exécrable. La prépa dans laquelle je suis, tout comme de nombreuses prépas « Parisiennes » sont cruelles, on prône la mixité, une ouverture d’esprit… Que nenni ! Pour vous noter un devoir écrit les professeurs ne pourront s’empêcher de faire interférer consciemment tout plein d’éléments tels que la participation à l’oral, l’assiduité, et pire encore : qui vous êtes, le milieu social dans lequel vous vivez. C’est abominable. Oui, je le sais j’en paies hélas les frais tous les jours, à chaque devoir, à chaque kholle… Mon expérience en hypokhâgne, dans cette hypokhâgne pourtant et malheureusement assez bien réputée est un échec. Bien plus encore, cela me fait abhorrer les parisiens. C’est assez poussé ce que je dis mais ne peuvent comprendre uniquement les personnes ayant autrefois été déçus par une telle expérience. Je rectifie ce que je viens de dire, ce n’est pas un échec, ce mot est inadéquat. C’est plutôt un très très très mauvais choix mais je ne m'abats pas sur mon sort, il y a bien pire mais comprenez ma profonde déception; Moi qui était si enthousiaste à l'idée de pouvoir enfin pénétrer et faire partie de cette sorte d'élite! Moi qui avait grand hâte que l'année débute enfin pour pouvoir passer des soirées entières à me battre avec un sujet de DM, à préparer avec acharnement une khôlle! Moi qui avait quasiment établi tout plein de méthodes pour m'en sortir, m'organiser! Je suis toute ébaubie!

Par ailleurs, je ne vais certainement pas me priver de dépeindre l'affreuse prépa dans laquelle je me trouve. Langue de bois je n'ai jamais été, jamais je ne le serai! Ma franchise est ce qui agace le plus, de fait je m'en donnerai à cœur joie puisque bien évidemment mon passage en khâgne est impossible. A ce propos, étant donné que je suis en vacances, j'en profite bien sur pour me reposer mais aussi pour affiner mes futurs plans je me rends compte que de toute façon l'équipe enseignante a déjà une idée très nette des élèves qu'elle fera passer ou non en khâgne dans ce fichu établissement. Une réunion a eu lieu un certain jour et curieusement on nous annonce que c'est "à l'attention des khâgneux  pour savoir quels élèves seront susceptibles d'être repris parce qu'ils avaient déjà fait part de leur volonté de khûber. Ridicule tout cela.. Mensonge bien entendu puisque j'ai appris qu'en réalité, nos chers professeurs ont établi une liste des élèves potentiels qui resteraient à ****. Vous ne comprenez toujours pas le problème? Il est pourtant très clair: quelles que soit les performances de certains (dont moi) aux concours blancs si il a été dit à notre sujet que nous ne passerons pas, cela sera consciencieusement respecté. D'où ma flemmardise grandiose ces vacances à travailler. Je fais une chose à ne jamais faire mais vu le contexte je n'en n'ai que faire. Je ne révise pas pour toutes les disciplines dont la géographie parce que le cours est d'une part insignifiant mais surtout affreusement soporifique. Je mise tout sur la matière pour laquelle je souhaite ardemment avoir mes équivalences.  

4 commentaires:

  1. Je suis tombée sur ton blog par une amie blogueuse, et ça m'a tout l'air intéressant! J'ai feuilleter du regard tes articles qui ont l'air bien sympa, alors je garde tout ça en tête, et je reviens dans le weekend ;)

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  2. Coucou! Je te souhaite la bienvenue! C'est très sympa à toi de prendre le temps de lire les articles d'autant plus qu'ils sont parfois très longs. Bonne lecture & à très bientôt j'espère!

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  3. Dans quelle prépa es-tu ? Si tu ne veux pas le dire ici par souci d'anonymat, ça te dérangerait de me le dire par mail ? Tu n'en as l'air tellement pas satisfait que je suis curieuse de savoir de quelle prépa il s'agit.

    Sinon, je pense qu'on sait tous, en postulant en prépa, que ce sera difficile, qu'on souffrira de la fatigue suite au manque d'heures de sommeil, et qu'on sera parfois déprimé et stressé (de mon côté je n'ai pas besoin d'hypokhâgne pour l'être de temps à autre :-p). Dans tous les blogs que je lis, tous trouvent la prépa éprouvante, mais aucun ne regrette d'avoir tenté l'expérience. Après c'est clair que tu n'as pas l'air d'être tombée sur la bonne prépa et je pense que le problème vient surtout de ton lycée, qui a rendu ton expérience d'hypokhâgne bien plus difficile qu'elle ne l'aurait été dans un autre lycée avec une ambiance plus conviviale et des profs plus sympathiques (j'ai déjà assisté à un cours d'économie d'hypokhâgne B/L et le prof, en plus d'être excellent, n'avait pas l'air de mettre la pression aux élèves et faisait énormément d'humour). J'espère que là où tu seras l'année prochaine tu t'y plairas, bon courage :)

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  4. Je pourrais éventuellement te le dire en email d'ici la fin de l'année excuse ma méfiance mais on ne sait jamais. Effectivement j'en suis complètement déçue mais The show must go on. C'est sur que dans une autre prépa j'aurai j'en suis certaine été plus épanouie mais bon c'est comme ça malheureusement. Je ne doute pas une seule seconde de ce que tu me dis; il n'y a pas besoin d'etre en prépa pour etre exténuée en rentrant le soir chez soi.

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