Et
après ? L’hypokhâgne c’est fini. J’en ai
parcouru du chemin, j’en ai rencontré des embuches, j’en ai eu des doutes, j’en
ai eu des moments d’angoisse, je me suis sentie pas à ma place, j’en ai versé
des larmes, j’en ai accumulé de la fatigue nerveuse et physique, je me suis
sentie maintes fois incomprise de tous, étrangère telle un OVNI, j’ai eu cette idée d’échec qui me collait à la
peau… Il n’y a qu’à lire les précédents articles pour voir à quel point j’étais
parfois en totale contradiction avec moi-même, parfois encore, démesurément
cruelle envers ma personne… Que de contradictions ; à certains moments, on
sent que j’avais encore une once d’espoir quant à faire une khâgne, à d’autres
en revanche, on a simplement envie de me dire « ça suffit les
pleurnicheries, sèche tes larmes c’est insupportable et ridicule cet état
d’esprit» J’avoue que c’est un peu ce que je pense, j’en ris presque à la
relecture de certains posts. Je me dis aussi que je ferai mieux d’en supprimer
certains parce que je les trouve affreusement niais mais… ils me permettent de
voir quel chemin j’ai parcouru, comment mon avis a évolué : en passant par
les Grandes espérances, la Désillusion,
la Chute, l’Espoir perdu, l’Echec, le Pardon, le Moi Retrouvé. Aujourd’hui
j’accepte tout cela, je ne suis plus dans le déni : certes l’année ne
s’est pas déroulée comme je l’avais tant espéré mais il en est ainsi cela ne
peut que m’être bénéfique et m’apporter un plus dans mon expérience
personnelle, il y a pire que cela et puis ce n’est pas comme si tout était
définitivement terminé, je vais à la fac à la rentrée. J’avoue que j’ai
quelques appréhensions mais c’est simplement parce que c’est à nouveau un monde
qui m’est inconnu. De plus, pour être honnête je n’ai jamais considéré
sérieusement l’option de la fac pour moi, ce n’était pas un choix admissible, je ne voulais pas la côtoyer ni même la
fréquenter c’était simplement hors de question que j’aille à la fac j’en avais
pour tout dire une aversion ineffable. Pourquoi ?
La raison est simple ; à la fac, vous n’êtes rien de plus qu’un vulgaire
numéro et je pense que c’est ça qui m’effrayait je ne voulais pas être reléguée
à un simple numéro. Mon avis a aussi bien changé sur ce sujet et je suis bien
déterminée à mieux faire que cette année.
Je dois aussi le
confesser je ne considère plus mon année en hypokhâgne comme un abominable et
détestable échec dont je ne me remettrai jamais, que je ne me pardonnerai
jamais. Sur le coup de la déception, je le pensais bien évidemment mais depuis,
(je vous l’accorde ça ne fait pas si longtemps que ça) le temps est passé et
c’est suffisant pour moi afin de relativiser et de ne plus y penser avec autant
de pessimisme et d’en avoir un souvenir si amer. Le temps adoucit tout. Je dois tout de même admettre que certains
sujets seront sensibles et en parler avec détachement sera difficile mais
laissons le temps au temps j’ai bon espoir. J’ai plutôt cette force à aller de
l’avant. Des tribulations grandioses pour cette année qui vient de s’achever,
pas de regrets comme je l’ai souvent dit si ce n’est le choix de
l’établissement car si c’était à refaire je répondrai à l’appel. La prépa on en
veut toujours plus. Il faut voir les bons côtés de la fac, j’aurai plus de
temps l’an prochain pour faire des choses que je ne pouvais en aucun cas faire
cette année. Pour finir, je suis beaucoup plus sereine et j’envisage les choses
avec beaucoup d’espoir comme je l’ai déjà dit : Le meilleur reste à venir.