Les vacances sont le meilleur
moment pour vous reposer bien sûr mais aussi pour relâcher la pression, se
poser les bonnes questions, faire un bilan sur vous, où vous en êtes, où vous
allez.
J’ai découvert la raison pour
laquelle je ne travaillais pas assez à mon gout, pourquoi j’avais cette
impression d’échec qui me collait à la peau. C’est tout simplement parce que
depuis le début de mon année d’hypokhâgne, j’ai la sensation de ne pas y être.
D’une part tout est allé si vite depuis la fin du lycée ! je me souviens
encore si vivement de la semaine d’épreuves du BAC ou encore des semaines de
cours, cela me manque oui, et je m’y suis enfermée : il est grand temps
d’en sortir et de vivre dans le présent temps dit de l'action, des prouesses. Je ne me sens pas en classe
préparatoire ! C’est fou, mais c’est vrai. J’avais une idée si fixe de l’hypokhâgne,
on ne me l’avait pas décrite comme je la vis. Ce n’est pas réellement le bagne,
je ne croule pas sous les dissertations et les devoirs maisons, tout bonnement
parce que mes profs ont décidé de ne plus nous en donner. Chose complètement
stupide puisque c’est grâce aux devoirs que l’on progresse ! On se
dépasse, un devoir c’est parfois pénible à faire, on s’acharne pour trouver un plan parfait en
III parties; on s’en arrache les cheveux, on en rêve, en cauchemarde mais
bordel qu’est-ce qu’on est fier de soi lorsqu’il est fini et que le devoir
tient la route ! C’est totalement aberrant de ne pas nous donner de
devoirs maison qui plus est lorsque l’on est en hypokhâgne. Voilà, une des nombreuses
raisons qui fait que je n’ai pas l’impression d’être en prépa. Figurez-vous que
j’ai des amis qui sont dans d’autres prépas connues surtout pour leur médiocre
taux d’admission à l’ENS mais qui au moins travaillent. Ils ont vraiment
l’impression de TRAVAILLER ! Si j’avais choisi l’hypokhâgne c’est entre
autres pour me dépasser, voir de quoi je suis capable. Mais là… je trouve vraiment que c’est du grand n’importe quoi,
la faisant dans un lycée parisien assez réputé, les profs ne se soucient même
pas de vous peu leur importent que vous progressiez ou que vous restiez au même
niveau. La fameuse relation PROF/ELEVE
que l’on me ventait n’est qu’un mythe ici. On m’aurait menti !!
C’est une claque que je me prend en fait. Je ne vous en avais pas encore parlé mais dans le lycée où je suis le
rapport avec les professeurs n’est pas si chaleureux : certains ne se
souviennent toujours pas au bout de 4 mois des prénoms des élèves, d’autres se
permettent de ne même pas vous répondre lorsque vous leur dites bonjour ou au
revoir. Cela peut paraitre insignifiant, mais ça a beaucoup d’importance pour
moi. En bref, les profs hormis deux en ont que faire de vous. Ce qui me révolte
par-dessus tout ? Le fait de prôner une politique d’égalité des chances,
de mélanges entre la banlieue et Paris. Tout est absolument faux, les profs vous le font
très gentiment remarquer (ironie bien entendu) à longueur de temps certains ne
manquent pas de vous faire sentir « pas à votre place » bien que cela
me répugne, je n’abandonnerai pas. Cela ne fait pas parti de maepersonnalité.
J’ai un fort caractère que l’on ne manque pas de ma faire remarquer mais
justement, c’est ce qui fait ma force. Je compte bien aller au bout de cette
année, et peu importe si je me retrouve dernière au classement général pour ces
premiers concours blancs : cela me fera mal, je me sentirai comme une
moins que rien, mais c’est une gifle qui me réveillera de cette fainéantise
dans laquelle je suis depuis le début de l’année. De plus, un échec en est un
véritablement que si l’on reste là où on est tombé, bien plus encore, il n'a rien de fatidique il est plutôt un stimulant car je ne connais personne qui
apprécie collectionner les échecs. J’ai comme devise NEVER A FAILURE ALWAYS A
LESSON.
La deuxième raison je l’évoque
souvent mais je ne veux pas l’admettre sincèrement : j’ai un rapport au
passé très compliqué : je ne veux pas, je ne peux pas m’y détacher
facilement je souffre comme dirait Nietzsche d’une hypermnésie. C’est seulement
cette année que je me rends compte des effets néfastes que cela peut
avoir : on a peur d’affronter le futur, on préfère rester dans ce que l’on
connait car l’inconnu nous effraie et surtout, on ne sait s’il sera à la
hauteur de ce que l’on a déjà vécu. Il faut laisser le passé là où il est, là
où il DOIT être. Je dois, il est grand temps que je
me lance quitte à ne pas savoir où je vais exactement c’est bien connu, c’est
en se trompant de routes que l’on apprend énormément de choses ! Je ne dis
pas par là que la prépa est une erreur, ah ça non, JAAMAAAIS la plus grosse
erreur aurait été de ne pas y être ! Je dis que même si le futur est
inquiétant il faut oser l’affronter car qu’on le veuille ou non, il adviendra
bien un jour.